Face à la pandémie COVID19, la stratégie mondiale américaine envers L’Iran, la Russie et la Chine

Hall Gardner est professeur et ancien directeur des études (1993-2019) de l’International and Comparative Politics Department du The American University of Paris. Ses livres récents in-cluent: IR Theory, Historical Analogy and Major Power War (New York: Palgrave/Macmillan, 2019); World War Trump: The Risks of America’s New Nationalism (New York: Prometheus Books, 2018); Crimea, Global Rivalry and the Vengeance of History (New York: Pal-grave/Macmillan, 2015); NATO Expansion and the U.S. Strategy in Asia: Surmounting the Glo-bal Crisis (New York: Palgrave/Macmillan 2013); Averting Global War (New York: Pal-grave/Macmillan 2007). Website: www.hallgardner.com.

I. La paix par la force

La pandémie du COVID 19 commence à pousser l’administration Trump à reconsidérer certaines options de défense et de déploiements militaires, mais la crise n’a pas encore commencé à transformer fondamentalement la doctrine de « paix par la force » de Trump, qui promet à la fois « une prévisibilité stratégique et une imprévisibilité opérationnelle ».

Le principal objectif de la soi-disant doctrine de paix par la force de Trump est de contenir et dissuader les forces militaires des pays que le Pentagone appelle « les pouvoirs révisionnistes », tels que la Russie, la Chine et les « états voyous » tels que l’Iran et la Corée du nord, dans la stratégie de défense élaborée en 2018.

L’ironie, cependant, est que la doctrine de Trump échoue lamentablement parce qu’elle pousse la Chine, la Russie et l’Iran, sinon la Corée du nord, à faire front ensemble, dans la formation d’un « axe eurasien », de sorte que les intérêts mutuels de ces états l’emportent sur leurs différences, tandis que la Russie et la Chine sont encore plus déterminées à forger dans une futur proche une alliance de défense formelle.

Bien que leurs actions ne semblent pas être coordonnées pour le moment, la Chine, la Russie, l’Iran ainsi que la Corée du Nord ont tous espéré contrer les pressions militaires et les sanctions économiques américaines qui avaient pour but d’étendre la capacité politico-militaire et financière des Etats Unis à travers le monde.

Pour les contrer, ils ont eu recours à des mesures et des actions militaires symétriques et asymétriques. C’est pourquoi il est crucial de rechercher de nouvelles options diplomatiques – dans le but d’empêcher une nouvelle course aux armements, sinon un nouveau conflit entre grandes puissances.

II Iran

L’impact stratégique le plus immédiat de la pandémie a peut-être été le choix de la pression maximale que Trump a exercée sur l’Iran, après l’affaire USS Théodore Roosevelt. En clamant la vérité (« speaking Truth to power ») le capitaine Brett Crozier a demandé – puisque que les Etats Unis n’étaient pas en guerre, et qu’il n’y avait aucune justification pour la mort de marins américains – que la majorité de son équipage soit évacuée à terre à Guam, afin de les protéger du virus Covid 19. Il n’en reste pas moins que cela a contraint la marine américaine à redéployer un deuxième porte avion, l’USS Harry Truman, hors de la région du golfe arabo-persique, à travers le Pacifique, dans un moment d’extrême tension entre les Etats Unis et l’Iran.

A cette époque, le président Trump a menacé d’attaquer les navires iraniens qui harcelaient les forces navales américaines. En guise de représailles, l’Iran a aussitôt menacé de viser les forces navales américaines. Ces menaces et contre-menaces illustrent la nécessité d’une hotline pour désamorcer le conflit.
Pourtant une telle « ligne directe » américano-iranienne pourrait ne pas être suffisante pour empêcher la guerre – étant donné que la soit disant stratégie de « pression maximale » exercée par Trump sur l’Iran n’a pas réussi à engendrer un compromis diplomatique.

Les tensions entre les Etats Unis et l’Iran ont continué de croître après que l’administration Trump a abandonné l’accord nucléaire du plan d’action global commun (JCPOA) de 2015 qui avait été négocié par l’ONU, l’Union Européenne et l’administration Obama.

Téhéran a continué à poursuivre son programme d’enrichissement nucléaire et a testé fin avril un nouveau satellite militaire doté de capacités militaires et de reconnaissance limitée. Le lancement du satellite représentait une déclaration politique, destinée à montrer la détermination iranienne face aux pressions américaines. Au bout du compte, cela a en tout cas fait craindre aux Etats Unis que les gardiens iraniens de la Révolution puissent finalement monter des ogives nucléaires sur des missiles intercontinentaux dans l’avenir.

Parallèlement, l’administration Trump espérait augmenter les pressions internationales sur le régime iranien et l’empêcher d’importer des armes conventionnelles, à un moment où la Russie, la Chine, l’Inde et la Turquie – qui ont toutes été touchées par les sanctions américaines contre l’Iran – ne jouaient pas le jeu. En effet, la Chine et L’Iran en particulier ont élargi leur partenariat militaire et leurs accords énergétiques d’une valeur potentielle de 400 milliards de dollars, mais dans des conditions qui pourraient conduire l’Iran à devenir une colonie de la Chine.

Dans le souci d’obtenir un soutien international pour imposer de nouvelles sanctions à l’Iran, l’administration Trump a curieusement voulu réaffirmé l’appartenance des Etats unis au JCPOA sur le nucléaire iranien, après l’avoir dénoncé à grand bruit en 2018.

Si l’administration Trump réussit finalement à revenir aux sanctions de l’ONU contre l’Iran, le JCPOA est très susceptible de s’effondrer, ce qui pourrait déclencher une nouvelle crise nucléaire.

III Chine

Paradoxalement, l’affaire de l’USS Théodore Roosevelt a peut-être fourni à l’administration Trump un moyen de se concentrer sur la Chine, tout en cherchant à faire pression sur l’Iran par d’autres biais, en plus du déploiement de porte-avions vulnérables.

Signe des tensions entre les Etats Unis et la Chine, la marine américaine a mené fin avril une nouvelle « opération navale de liberté de navigation (« freedom of navigation operation ») selon le droit international – en envoyant le croiseur à missiles guidés USS Bunker Hill afin de réaffirmer ses « droits et libertés de navigation » dans les îles Spratly.

C’était juste après que le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo eut accusé la Chine d’exploiter l’attention des medias soulevée par la pandémie du Covid 19, afin « d’intimider » ses voisins en mer de Chine méridionale.

Cette fois-ci, l’administration Trump a menacé de sanctions plus sévères et de nouvelles augmentations des droits de douane sur les exportations vers les Etats Unis, en pointant du doigt le Parti communiste chinois, comme étant seul responsable de la pandémie et en affirmant que Washington ne blâmait en rien le peuple chinois.

Cette menace de « punition » contribue néanmoins à renforcer le nationalisme chinois. Elle a fait craindre au Parti Communiste Chinois un soutien plus fort des Etats Unis au mouvement démocratique de Hong Kong qui milite pour un changement de régime.

Comme l’a déclaré le général Joseph Votel lors d’une réunion de la commission des services armes de la Chambre des représentants (« House Armed Sevices Committee ») en février 2018, l’administration Trump craint que l’adhésion éventuelle de Téhéran à l’organisation de Coopération de Shanghai (CSO) dirigée par la Chine ne renforce le pouvoir d’influence de l’Iran.

En effet, du point de vue de l’administration Trump, l’adhésion iranienne à l’OCS représenterait la « clef de voute » qui contribuerait à consolider un axe Russie-Chine en Eurasie et au Moyen-Orient, en tant que menace potentielle pour les intérêts israéliens, saoudiens et américains dans le monde.

La stratégie de pression maximale de l’administration Trump sur l’Iran vise donc à perturber l’initiative de la Chine sur la nouvelle route de la Soie et aussi à briser une alliance sino-russe eurasienne en plein essor qui tente de rapprocher des états comme l’Iran, la Syrie, la Turquie, le Venezuela, le Pakistan et peut-être même les Philippines, encore plus proches de la Russie et de la Chine.

Pékin essaye en même temps d’attirer et d’influencer les états d’Europe centrale et orientale dans le Forum 16+1. Pour sa part, Berlin espère soutenir le marché chinois pour ses exportations, mais commence à remettre en question les investissements de la Chine dans les industries stratégiques allemandes et tout problème lié aux accords qui fournissant à Pékin un effet de levier stratégique sur la politique étrangère et économique de l’Allemagne.

En plus d’étendre son initiative pour la nouvelle route de la Soie, Pékin a espéré mettre en œuvre une version chinoise de la doctrine Monroe américaine en mers de Chine orientale et méridionale, dans sa rivalité régionale avec les membres de l’Association des Nations de l’Asie du Sud Est. Elle menace simultanément de s’unir avec Taïwan par la force si nécessaire, comme le Président à vie Xi Jin Ping l’a annoncé en Mars 2019. Pékin veut aussi casse les liens stratégique et militaire de Inde avec l’Etats Unis, France et Japan.

En outre, alors que les tensions politico-militaires américano-chinoises se sont accrues pendant la pandémie, chaque camp dénigrant l’autre à grand renfort de propagande, Pékin a tenté de capitaliser sur le protectionnisme anti- union européenne de Trump, en fournissant une assistance médicale à l’Allemagne, la France, l’Italie et la Serbie pour aider ces pays à lutter contre la pandémie de la Covid 19, tout en espérant rallier l’opinion européenne divisée quant au rôle de l’influence américaine. L’Italie, aujourd’hui pays malade de l’Europe, a signé un memorandum afin de devenir membre de l’initiative chinoise pour la nouvelle Route de la Soie en mars 2019.

V Russie

En ce qui concerne la Russie, les Etats Unis et l’OTAN se sont engagés dans une nouvelle confrontation militaire en Europe de l’Est, du moins depuis l’annexion de la Crimée par Moscou et l’ingérence politico-militaire russe dans la partie orientale de l’Ukraine en 2014. Les Etats Unis et la Russie se sont affrontés dans des opérations militaires menées dans les régions de Kaliningrad et en mer Baltique, de Crimée et en mer Noire, et, sur le front Moyen oriental, en Syrie et en méditerranée orientale.

La présence croissante de Moscou en Ukraine et en Syrie a été couplée à des efforts pour jouer la carte énergétique dans un désir de rallier les Etats d’Europe centrale et orientale, la Turquie (TurkStream et achats de missiles russe S-400s) ainsi que l’Allemagne (Nord Stream 2), plus proche des intérêts russes, loin des Etats Unis, de leur soutien et de celui de l’EU à l’Initiative des Trois Mers.

Bien que la pandémie semble contrarier davantage les Etats Unis et la Chine, elle semble pousser Moscou et Pékin à se rapprocher. Moscou prévoit un nouveau gazoduc vers la Chine et une nouvelle ligne de chemin de fer qui relierait les ports de l’Arctique à ceux des océans indiens, dans le cadre de leur alliance eurasienne en plein développement. Pour sa part la Chine a augmenté ses achats de pétrole à la Russie, contribuant ainsi à soutenir les sociétés énergétiques russes en grande difficulté.

En réponse aux violations alléguées du traité de 1987 INF, les Etats Unis ont abandonné ce traité, et pourraient bientôt renoncer aussi au traité Nouveau Start, une option possible qui a été justifiée en partie du moins, par l’affirmation selon laquelle la Chine ne fait pas partie de ce traité. Les Etats Unis avaient déjà abandonné le traite ABM de 1972, afin de pouvoir déployer des systèmes de défense antimissile en Europe et en Asie. Ces systèmes sont considérées comme des menaces potentielles pour la Russie et pour la Chine ainsi que pour l’Iran et la Corée du Nord, par le biais de ce que j’ai appelé « La dialectique de sécurité de l’insécurité »; compte tenu de la nouvelle rivalité en armements « Butter Battle », qui menace en outre de réduire à néant l’acte fondateur OTAN-RUSSIE de 1997.

Les Etats Unis, la Russie, la Chine et désormais le Japon se livrent tous à une nouvelle course aux armements pour développer des armes hypersoniques tout en déployant dans le même temps des armes nucléaires à faible rendement sur les systèmes de missiles tactiques et à longue portée.

Le déploiement d’armes nucléaires à faible rendement semble confirmer une initiative visant à développer une véritable capacité de combattre dans une guerre nucléaire. Et la menace américaine de déployer des missiles de portée intermédiaire dans l’Asie-Pacifique pourrait provoquer une alliance militaire sino-russe formelle.

V Les Etats Unis et leurs alliés

En plus des menaces de Trump de ne plus soutenir l’OTAN et d’autres alliés-ceux qui n’ont pas dépensé une quantité suffisante de leur PIB pour la Défense (selon des critères déterminés par Trump), la doctrine de l’administration Trump, « Paix par la Force », contribue en même temps à déstabiliser les Alliés des Etats Unis qui ne peuvent pas être absolument certains que les Etats Unis viendraient à leur secours en cas de conflit.

Autre exemple, l’administration Trump a fait retirer de lourds bombardiers B52 ainsi que des bombardiers furtifs B1 et B2, de l’île de Guam afin de réduire les cibles potentielles pour le missile chinois « Guam Killer », le DF26 et le Nord Hwason 12 de Corée du nord, tout en déployant ses bombardiers à longue portée, armés de missiles à longue portée et soutenus par des ravitailleurs aériens, beaucoup plus aléatoires.

Le porte-parole du Pentagone a fait savoir que ces bombardiers lourds, pouvaient atteindre le Pacifique en moins d’une journée à partir de leurs bases continentales, situées dans des endroits comme le Dakota du Nord et la Louisiane. Notez ici que la Louisiane est un état durement touché par la Covid 19.

Et ces déploiements de bombardiers retarderont encore le temps de réactivité dans l’ère nouvelle de la guerre hypersonique, ce qui suscite les inquiétudes des alliés et devient source de déclenchement potentiel de course aux armements dans la région, surtout si les Alliés des Américains continuent à craindre que les Etats Unis ne soutiennent plus leur sécurité.

Etant donné les projections selon lesquelles la dette nationale totale des Etats Unis pourrait être de l’ordre de 40 mille milliards (« 40 trillion ») de dollars à échéance 2026-2027, ces craintes sont également liées à une perspective d’augmentation de leur propre dette, s’il y avait des réductions massives de contributions financières à l’OTAN de la part des Etats Unis, toujours soucieux de réduire leur dette nationale.

Mais ce scénario ne prévaudra que si Washington ne parvient pas rapidement à réduire les tensions en recourant à la diplomatie, par un dialogue avec la Chine, la Russie, et l’Iran, ainsi que la Corée du nord, entre autres états.

VI Diplomatie engagée: Iran, Chine, Russie

Il faudrait une nouvelle stratégie diplomatique entre les Etats Unis et l’Europe, visant à faire obstacle à l’alliance en gestation entre la Russie, la Chine et l’Iran: une politique qui rapproche la Russie des Etats Unis et de l’Union européenne, tout en cherchant parallèlement une stratégie concertée entre les Etats Unis, l’Union européenne et la Russie, afin de canaliser la montée de la Chine comme puissance hégémonique dans le monde, dans un processus de réduction des tensions mondiales et de démilitarisation dans un monde ressemblant de plus en plus à une poudrière.

En ce qui concerne l’Iran, une autre approche diplomatique consiste à revenir à l’accord nucléaire du JCPOA de 2015, puis à négocier un accord nucléaire qui s’appuie sur cet accord.

En travaillant avec les Européens, ainsi qu’avec la Russie et la Chine, une telle approche chercherait en outre à mettre en place un régime de contrôle des technologies anti-missiles dans toute le Moyen Orient et à tenter d’empêcher tout transfert d’armes déstabilisantes vers les pays de cette région. Une telle approche encouragerait donc les négociations entre l’Iran et l’Arabie saoudite pour mettre fin à leur guerre par procuration au Yémen, en Irak et en Syrie.
Dans ce cas, tous les états de la région (et dans le monde) pourraient s’engager à respecter le « no first use » pour toute arme de destruction massive.

Le risque croissant est que même si les Etats Unis et/ou Israël ne partent pas en guerre contre l’Iran à cause des programmes d’enrichissement d’uranium auxquels elle se livre et sa construction de nouveaux missiles, la stratégie de « pression maximale » de Trump avec ses sanctions sévères couplées à l’effondrement récent des cours mondiaux du pétrole, risque de déstabiliser dangereusement l’Iran, le Yémen, le Liban, la Syrie, et l’Irak, ainsi que d’autres états faibles.

Comme l’illustre l’assassinat par un drone américain du chef de la force iranienne Quds, le Général Qassem Solieman, ainsi que des chefs de milices irakiennes pro-iraniennes, l’Irak, qui est de plus en plus secoué par des manifestations pro- et anti- iraniennes, devient un nouveau champ de bataille pour les Etats Unis et l’Iran, avec la Syrie.
Contrairement aux affirmations de Trump, cette crise régionale ouvre la porte au retour de Daesh, qui a récemment augmenté sur le terrain ainsi que les embuscades, les attaques et les assassinats, à Dijala, Kirkouk, Anbas, Dijah et Sala Hudder, en Irak.
D’autres groupes militants armés d’idéologie différente pourraient également être à l’avant garde du combat dans toute la région.

En ce qui concerne la Chine, Washington, Pékin et Taïpei doivent forger un nouvel arrangement qui s’appuie sur la loi de 1979, gérant les relations de Taïwan avant que ce dernier accord ne soit rejeté. Ce nouvel arrangement peut-être réalisé par la mise en œuvre de garanties conjointes entre les Etats Unis, la Chine et la sécurité internationale pour Taïwan.

Une telle approche viserait à mettre en œuvre la coopération américano-chinoise en matière de sécurité et les projets communs de développement régional dans les mers du sud et de l’est de la Chine. De même une politique de coopération américano-chinoise à l’égard de la Corée du nord – dans un effort pour réduire l’accumulation d’armes conventionnelles et nucléaires entre Séoul et Pyongyang, grâce à des mesures de confiance et d’investissements en Corée du nord qui auraient pour effet d’augmenter les salaires et l’emploi – peut aider à convaincre les Etats Unis et la Chine de coopérer dans les mers de Chine orientale et méridionale.

En ce qui concerne la Russie, les États-Unis devraient prolonger le nouveau traité START avant son expiration en février 2021, mais ils œuvreront ensuite simultanément afin d’établir un nouvel accord. Cette approche pourrait être fondée sur la reconnaissance formelle d’une Ukraine neutre et sur une approche de sécurité coopérative entre les États-Unis, l’OTAN et la Russie à l’égard des régions de la Baltique, du Caucase et de la mer Noire.

À cet égard, l’Initiative de dissuasion européenne 2015-2020 a eu tendance à augmenter les dépenses de défense des États-Unis pour une présence américaine renforcée qui vise à contrer Moscou, mais qui maintient également l’Allemagne/Europe sous l’égide de l’OTAN dirigée par les États-Unis.

Au lieu de cela, Washington devrait chercher les moyens d’augmenter les contributions européennes pour les dépenses militaires, mais dans un processus de création d’un partage plus équitable des charges et des responsabilités de défense et de sécurité entre les États-Unis et l’UE, afin d’établir éventuellement une entente américano-européo-ukraino-russe.

Pour insister sur ce point crucial, il n’y aura pas de paix durable tant que les États-Unis et l’UE n’auront pas entrepris de tendre la main à une entente générale avec la Russie, entente qui permettrait de canaliser les ambitions hégémoniques de Pékin, tout en cherchant des accords communs en matière de sécurité et de régime commercial avec la Chine.

Initialement publié par The National Interest (June 1, 2020)
https://nationalinterest.org/feature/pandemic-pressure-coronavirus-antagonizing-america%E2%80%99s-relationships-159431

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