Guerre et paix ,Un regard sur le XXIème siècle

Par le Colonel Alain Faure-Dufourmantelle

Avril 2001

L’époque de transition que nous traversons entre le monde achevé du vingtième siècle et le monde en gestation du vingt et unième siècle nous donne l’occasion et le loisir, relatif, d’une réflexion sur l’histoire future. Mais auparavant interrogeons-nous : est-il possible de s’avancer sur le chemin de la prévision sans courir le risque, inhérent à tout ce qui concerne l’avenir, de commettre de lourdes erreurs de jugement? Existe-t-il des constantes de l’histoire du monde sur lesquelles il serait possible de s’appuyer pour jeter un regard lucide, ou présumé tel, sur ce qui attend nos descendants à l’égard desquels nous avons une responsabilité à des degrés divers? Les enseignements de l’événement authentiquement historique que fut la Grande Guerre, rebaptisée Première Guerre mondiale parce que pour la première fois dans l’histoire de l’humanité un conflit régional était devenu mondial et allait s’étendre jusqu’en Extrême-Orient, ces enseignements n’avaient-ils pas une valeur encore actuelle? Est-il possible et admissible d’oublier qu’un fait divers, le rang princier des victimes de l’attentat de Sarajevo transformant en événement politique mondial ce qui n’aurait été normalement qu’un assassinat terroriste, aurait des répercussions jusqu’en Mer de Chine? La mondialisation était déjà en marche sans que la portée du phénomène fût perçue. Regardons lucidement la période d’extrême intensité historique qui a enchaîné la Deuxième Guerre Mondiale sur la Première. Une sourde fatalité semble guider par la main tous les protagonistes d’une tragédie qui va conduire l’Europe à une chute définitive, aucun rétablissement n’étant concevable au terme d’un effondrement cataclysmique. Les protagonistes n’en sont pas les seuls Européens. De l’extérieur de la scène du théâtre européen l’Amérique amorce le drame en reniant l’engagement de veiller au respect du traité de Versailles qu’elle avait pris envers la France. Devançant puis chevauchant les désordres qui s’installent à l’Ouest la révolution russe apporte sa contribution au fonctionnement de la machine infernale qui va briser l’Europe, la mère de la civilisation occidentale. Etape par étape, de même qu’Apollon dans l' » OEdipe roi  » de Sophocle conduit Oedipe à la tragédie, un absurde enchainement quasi mécanique va méthodiquement conduire les Européens dans un piège qui se construit sous leurs yeux et dans lequel, par lâcheté autant que par aveuglement, ils vont inévitablement entrer.

L’histoire de l’entre deux guerres est une affligeante illustration des conséquences désastreuses entraînées par l’absence chez les hommes politiques de la qualité que Napoléon plaçait en tête de toutes celles qui leur sont nécessaires, le caractère auquel il convient d’ajouter la culture générale, aussi indispensable à l’exercice des responsabilités d’Etat que toute compétence spécialisée. Le général de Gaulle et Edouard Herriot, homme politique de grande culture qui fut président du Conseil sous la troisième République, en soulignèrent tous deux l’importance. Revenons à l’Europe en notant qu’entre la fin de la Deuxième Guerre Mondiale et le début de la guerre civile dans l’ex-Yougoslavie la paix a régné en Europe. Les troubles qui l’agitèrent entre la fin de la guerre en 1945 et l’effondrement du système soviétique en 1990, tels le coup de Prague ou l’invasion de la Hongrie, n’eurent que des effets limités qui ne débouchèrent pas sur l’affrontement majeur redouté par les deux camps opposés, celui de l’Ouest qui se baptisait camp de la liberté et celui de l’Est qui se proclamait camp de la démocratie.

Quarante-cinq années de paix, la paix sous les armes les plus terrifiantes mais la paix quand même, permirent à l’Europe de se remettre des ravages de la guerre et de s’installer tout près des Etats-Unis au premier rang des pays les plus riches du monde. Mais dès que l’une des deux puissances militairement équivalentes dont l’antagonisme créait un état d’équilibre favorable au maintien de paix se trouva renversée la paix disparut du sol européen. Certes, nulle comparaison sérieuse n’est valable entre la guerre civile qui a dévasté l’ancienne fédération de Yougoslavie et les deux terribles conflits qui ont ravagé et saigné les grands pays d’Europe. Mais la rupture de l’état d’équilibre pacifique qui existait à l’intérieur de l’ex-fédération yougoslave a une valeur symbolique de mise en garde. Nous n’épiloguerons pas sur les origines troubles de cette crise que nous avons exposées dans notre livre  » L’Europe d’Oedipe « , livre bâti sur le thème de cette fatalité qui a accablé l’Europe et qui la menace encore. Il convient de ne pas ignorer qu’éclatant après près d’un demi-siècle de paix la destruction de la Yougoslavie ne fut pas entièrement spontanée et que certaines volontés extérieures furent à l’oeuvre pour la provoquer et prendre ainsi une revanche sur un passé abhorré de vaincus. Remarquons aussi le contraste flagrant qui existe entre les quarante-cinq années de paix qui ont accompagné la guerre froide et le déchaînement de haines qui s’est produit à l’Ouest dès que le risque de passer à la guerre véritable a disparu.

Un enseignement fondamental se dégage de la succession de tragédies qui marque l’histoire de l’Europe au cours du vingtième siècle, la constance des mobiles de la conduite de l’homme. Charles de Gaulle, alors colonel, en avait fait la base de sa réflexion politique et stratégique lorsqu’il écrivait en 1932 :  » Où voit-on que les passions et les intérês d’où sortent les conflits armés taisent leurs exigences?  » Un an plus tard Adolphe Hitler devenait chancelier du Reich et entraînait le peuple allemand durant douze années dans une volonté fanatique de revanche, de conquête, et de domination. La prédiction du colonel de Gaulle était vérifiée, les passions d’où sortent les conflits armés n’avaient pas tu leurs exigences. Un deuxième enseignement est à tirer de cette période de l’histoire de l’Europe: la passion a été plus forte que l’intérêt et a déterminé la politique allemande alors que son intérêt bien compris aurait voulu que l’Allemagne exploite son succès économique en préservant la paix. Dans la période actuelle, les considérations d’intérêt économique priment sur toutes les autres et les hommes politiques négligent à tort la place que les passions occupent dans la vie des peuples alors qu’elle peut redevenir prépondérante et fausser toute prévision établie sur une perspective pacifique.

La lucidité décisive du futur chef de la France Libre résidait précisément dans sa connaissance innée de la nature humaine à laquelle il associait le fruit le plus élaboré du travail personnel, la culture générale, qui lui permit de prévoir sans erreur l’échec futur de l’entreprise nazie et d’accomplir le retour de la France dans le camp des vainqueurs. Nous connaissons sa rigueur d’écrivain classique et l’attention vigilante qu’il apportait à ses écrits, nous accorderons donc la plus grande importance au choix et à l’ordre des mots qui composent la phrase que nous venons de citer. Tout d’abord remarquons qu’il a placé les passions avant les intérêts. Dans l’époque actuelle où l’économique est dominant il serait sage de ne pas oublier que l’homme n’est pas qu’une machine à calculer. On peut même soutenir que l’âpre ambition qui inspire les grands chefs d’industrie ou de finances n’est qu’une forme de passion, celle de la volonté de puissance chère à Nietszche. Reconnaissons cependant que la véritable passion est désintéressée; la distinction traditionnelle entre passions et intérêts garde donc toute sa valeur. Notons aussi l’emploi du mot exigence qui traduit le caractère intransigeant de la volonté des uns et des autres dont la confrontation aboutit à des affrontements que la raison récuse mais qu’elle se voit dans l’obligation de constater. Quant au mot taire il a l’avantage d’exprimer le caractère temporaire du silence qui s’établit entre les périodes où les oppositions des passions et des intérêts éclatent dans le bruit et la fureur. Alors, une interrogation se présente à nous: le silence, relatif, que notre époque traverse serait-il définitif? Il annoncerait dans cette hypothèse une transformation de la nature de l’homme à laquelle ni le christianisme ni aucune philosophie n’avait encore pu atteindre malgré des appels qui se sont répétés pendant des dizaines de générations. Le silence actuel ne serait-il pas plutôt, comme dans le passé, un épisode prolongé mais provisoire? Si l’on accepte une telle interprétation l’image qu’elle donne de l’avenir sera certainement qualifiée de pessimiste et propre à alarmer à tort ceux qui l’adopteraient. Mais serait-elle pour autant inexacte? Pour tenter de lever une incertitude aussi fâcheuse essayons de regarder lucidement le monde qui est en gestation sous nos yeux et d’apporter à la grande interrogation guerre ou paix non pas une réponse trop risquée mais l’esquisse d’une vue réaliste.

Observons donc l’évolution du monde en nous plaçant à la très haute altitude où géopolitique et géostratégie imposent de se situer. Nous constatons d’abord que depuis le milieu du vingtième siècle le progrès technique a introduit des transformations révolutionnaires en matière de stratégie. Nous allons en définir succinctement les grandes lignes en les explicitant par des exemples concrets illustrant les fantastiques modifications d’échelles qu’il a introduites dans la prévision et dans l’action. Considérons d’abord l’échelle des distances. Alors que les planificateurs stratégiques de la Deuxième Guerre Mondiale devaient préparer les opérations en basant leurs calculs sur des distances franchissables qui dépassaient rarement quelques milliers de kilomètres, leurs successeurs contemporains élaborent leurs futures actions sur une échelle des distances dix fois plus grande, la dimension intercontinentale et spatiale étant constamment présente à leur esprit. Il en résulte que la dimension Europe est à remplacer par les dimensions Eurasie ou Europe-Méditerranée ou encore Europe-Orient Proche et Moyen. Une remarque d’ordre général s’applique à ce changement d’échelle comme à toutes les amplifications de notre époque: elles ne suppriment pas les anciennes dimensions qui restent pleinement valables de telle sorte que la complexité des opérations stratégiques en est rendue plus grande. Le niveau régional, et même local, peut être le théâtre de manœuvres visant des objectifs lointains qui ne sont apparemment pas liés aux actions qui se déroulent à son niveau. En ce qui concerne l’échelle des temps elle a été encore plus élargie. Dans le domaine scientifique elle descend à la femto-seconde (un millionième de milliardième de seconde) dans les phénomènes nucléaires. Dans le domaine militaire quelques dizaines de minutes suffisent pour qu’un missile stratégique atteigne une cible située aux antipodes de son point de lancement. Cependant si la brièveté et même l’extrême brièveté du facteur temps sont désormais intégrées dans les activités spécialisées son échelle s’est également dilatée dans le sens de la durée, le déroulement des grands programmes industriels ou techniques s’étalant sur sept à dix années. Ajoutons pour compléter le tableau que les grands projets politiques peuvent viser des objectifs qui ne seront atteints qu’au terme de plusieurs générations; ainsi l’idée Europe n’est pas réalisée près de deux générations après la signature du traité de Rome et son accomplissement incertain se perd dans la nuit des temps. Quant à l’échelle des masses, en nous plaçant dans le domaine du pouvoir de destruction qui est un aspect militaire décisif de la stratégie, elle a dépassé le coefficient d’amplification mille avec la mise au point de l’explosif atomique. Ces changements colossaux définissent désormais le cadre de toute réflexion stratégique en associant dans une analyse prospective le court terme dans lequel se placent habituellement les actes d’inspiration passionnelle, souvent imprévus, et le long terme des calculs politiques actuellement basés sur des projets économique dont la prévision aussi rigoureuse soit-elle sur le plan mathématique repose sur les bases aléatoires du futur comportement des hommes.

Regardons alors en face le monde nouveau qui émerge lentement de la matrice terrestre; dégageons les grands traits de sa personnalité en formation comme se précisent progressivement les contours du visage d’un enfant qui grandit et tentons de distinguer quelques tendances de l’avenir.

Le fait majeur est le bouleversement de la démographie, un fait qui n’a aucun précédent historique et dont on doit prévoir que les conséquences seront, elles, historiques. Un exemple suffira à en montrer l’importance: au cours du dernier siècle la population du globe s’est accrue de près de quatre milliards et demi de personnes alors qu’au cours des vingt siècles précédents elle avait augmenté de moins de huit cents millions! C’est une véritable révolution que le vingtième siècle a connue; elle se poursuit au vingt et unième à un rythme ralenti par rapport à celui des dernières décennies mais les vingt-cinq années à venir verront encore un accroissement de deux milliards de personnes qui porteront la population totale aux environs de huit milliards. Il faut se pénétrer du fait que cet événement unique dans l’histoire de l’humanité est le facteur clé des temps futurs. Il l’est d’autant plus que sa deuxième caractéristique est l’inégalité de la croissance démographique à l’échelle de la terre. Alors que les pays occidentaux voient leur population stagner ou décliner par dénatalité en même temps qu’ils sont frappés de vieillissement les autres pays voient leur populations croître dans des proportions incomparablement supérieures. Le cas le plus typique est celui de la Méditerranée où le peuplement des pays de la rive nord restera à peu près constant durant les vingt-cinq prochaine années alors que celui des pays riverains au sud augmentera de plus de cent millions. Les déséquilibres qui en résultent sont d’autant plus préoccupants que la richesse de la terre est très irrégulièrement répartie: les populations déclinantes et vieillissantes sont celles des pays les plus riches alors que la situation est exactement inverse pour les pays prolifiques qui sont souvent pauvres et même très pauvres.

Il est inutile de rappeler que notre époque est marquée par les progrès eux aussi sans précédent des moyens d’information. Tout événement qui survient en tout point de la terre peut techniquement être présenté sur un écran de télévision en n’importe quel autre point moins de trois dixièmes de seconde après s’être produit. L’image et le son peuvent entrer quasi instantanément dans tout foyer si des dispositions restrictives, matérielles ou administratives, ne les arrêtent pas. Il en résulte que ces peuples prolifiques et pauvres sont exactement informés de leur condition sociale inférieure. L’urbanisation, qui est également un phénomène mondial, transforme en profondeur le cadre de vie des nouvelles sociétés. Ce sont des masses de plusieurs dizaines de millions de personnes qui s’entassent dans les mégapoles modernes qui sont de plus en plus nombreuses et qui s’étendent sans cesse; ces masses sont traversées par des aspirations et des sentiments dont la force, et l’impuissance qui leur est le plus souvent associée, préparent le terreau sur lequel grandiront et mûriront les fruits de leurs passions contraintes. Dans ce cadre d’immenses masses pauvres, urbaines ou non, où les difficultés de vie sont infiniment plus grandes que pour les communautés les plus défavorisées des pays de niveau de vie occidental le crédit accordé aux arguments et slogans de meneurs les appelant à la lutte contre ceux qui seraient vus comme les responsables de leur condition inférieure serait inévitablement très grand. La puissance de l’arme qu’est la manipulation des esprits par l’intermédiaire des médias a largement fait ses preuves. Si ses succès ont été jusqu’à maintenant plutôt limités aux problèmes intérieurs de quelques pays comme l’Iran impérial ou l’Afghanistan il serait irréaliste de sous-estimer son pouvoir à plus grande échelle pour atteindre directement ou indirectement les objectifs que des pouvoirs officiels ou occultes se seraient fixés. L’erreur politique fondamentale des dirigeants occidentaux, inspirés par la logique marchande des Etats-Unis et guidés par des considérations presque exclusivement économiques, est de négliger les aspects moraux des besoins des hommes. Il n’est pas dans l’esprit du présent article de contester l’importance des facteurs économiques qui assistent le progrès technique, et par conséquent le progrès social, ainsi que le progrès, fréquemment oublié, des instruments de guerre, mais il est bien dans son intention de souligner fermement que l’homme, considéré individuellement ou collectivement, n’est pas qu’une machine à calculer ou à consommer. L’oubli de ce qui fait sa dignité est plus qu’une erreur, une faute lourde génératrice de frustrations graves qui ne pourront s’exprimer que dans des attitudes de refus et de rejet elles-mêmes sources de conflits prenant des formes diverses parmi lesquelles la forme armée classique. Nous avons écrit que cette erreur est à imputer aux Occidentaux parce que c’est surtout eux, avec qui l’on doit ranger le Japon et les Etats asiatiques qui les ont brillamment égalés dans la réussite économique, que l’on voit oublier que l’homme a une nature double, corporelle et spirituelle, et qu’il est dangereux d’écarter la dernière au profit de la première. Toute l’histoire de l’humanité est fondamentalement imprégnée de lutte de l’esprit contre la matière. L’erreur grossière de la pensée politique occidentale est de s’enfermer dans le culte d’un matérialisme d’origine mercantile en croyant que la communauté humaine entière, ou au moins ses administrés, s’en satisfera toujours. Tôt ou tard l’inanité de ce point de vue éclatera.

La mondialisation, qui n’est en vérité que l’extension du modèle matérialiste américain à toutes les sociétés, suscite déjà des réactions hostiles assez fortes. On peut y voir les premiers symptômes d’un vaste mouvement de rejet qui se manifeste initialement contre des projets symboliques comme la manipulation génétique des plantes. Une comparaison avec un phénomène géologique bien connu nous paraît appropriée pour définir la profondeur, l’étendue, et la force de ce mouvement de rejet en même temps que sa lenteur à se mettre en place. C’est en effet à la lenteur extrême en même temps qu’à la puissance irrésistible du mouvement des plaques tectoniques que les grands courants qui entraînent l’homme au fil de l’histoire sont comparables. L’exemple le plus éloquent en a été l’essor lent et irrésistible des religions, en particulier celui du christianisme gagnant à sa cause les peuples de la Méditerranée puis s’étendant à toute l’Europe et rayonnant ensuite dans le monde entier. L’islam sur le plan religieux et le marxisme sur le plan idéologique en sont des exemples plus récents dont le dernier par la rapidité de son expansion puis celle de son reflux met en évidence le phénomène nouveau de l’accélération de l’histoire. La lenteur avec laquelle les grands courants de la vie de l’humanité se sont manifestés dans l’histoire est donc une notion à relativiser en prenant en considération la rapidité contemporaine de la diffusion des idées. Telle que nous l’avons définie en début de ce paragraphe la mondialisation se caractérise par une uniformisation et un nivellement des sociétés soumises à un matérialisme non idéologique engendré par un mercantilisme qui nie et efface tout ce qui n’est pas occasion de profit ou qui le transforme en occasion de gain. L’homme y perd son âme. L’apparition de puissants mouvements de refus et de rejet de la mondialisation, considérée en elle-même ou devenant un symbole honni, est donc prévisible. Selon les images d’identité qui lui seront appliquées son rejet pourra exprimer des sentiments et des aspirations des plus variés, nationaux, religieux, politiques, sociaux ou même raciaux si une race lui est identifiée. Quant aux formes que ce refus ou rejet pourra prendre elles seront évidemment fonction du lieu, du moment, et du motif qui les auront déterminées, couvrant toute la gamme des actions possibles depuis les banales mesures administratives violant plus ou moins les règles de l’Organisation Mondiale du Commerce jusqu’aux actions de force, ouverte ou souterraine, de toutes ampleurs.

Parvenant au terme de cet article posons la question qui résume tout: les conflits seraient-ils appelés à disparaître de la vie de l’humanité pour la raison que la numérotation des dates commence désormais par 20 au lieu de 19? La réponse évidente appelle un seul commentaire: aux affrontements traditionnels s’est simplement superposée une dimension planétaire qui rend les relations internationales plus complexe sans avoir modifié la nature de l’homme.

Alors,  » Où voit-on que les passions et les intérêts d’où sortent les conflits armés taisent leurs exigences ? « .

Versailles, le 22 avril 2001

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