Les perspectives du nucléaire chinois

Ali Rastbeen

Président de l’Académie de Géopolitique de Paris

2eme trimestre 2014

L’énergie nucléaire fut une révolution géo-énergétique. À l’échelle mondiale, les nations dispo­sant de l’énergie nucléaire et qui respectent les normes internationales, poursuivent la quasi-totalité de leurs programmes nucléaires civils. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) prévoit une forte augmentation de l’utilisation de l’énergie nucléaire à l’échelle mon­diale. Après s’être lancée dans une politique ambitieuse et colossale de diversification de ses ressources énergétiques, afin de lutter contre les risque environnementaux et humains et de garantir une alimentation électrique suffisante pour soutenir son développement, Pékin n’a ain­si d’autre choix que de développer de manière très importante la filière nucléaire et augmenter la part du nucléaire dans son mix énergétique. En améliorant les technologies occidentales, et avec des ingénieurs de plus en plus compétents et une envie de sortir de ses frontières, la Chine est rapidement devenue en grande partie auto-suffisante en réussissant à maitriser l’ensemble de la conception et de la construction de réacteurs nucléaires, elle vise aujourd’hui des marchés à l’exportation, tout en maintenant un très haut niveau de coopération technologique avec la France et de gouvernance dans les organisations internationales.

Le 27 JANVIER 1964, UN COMMUNIQUÉ ANNONÇAIT simultanément à Paris et à Pékin l’établissement de relations diplomatiques entre la France et la Chine : « … Avant d’être communiste la Chine est la Chine » déclare le président Charles de Gaulle lors d’une conférence de presse le 31 janvier 1964. La France est ainsi la première des grandes nations occidentales à avoir reconnu diplomatiquement la Chine. Il est certain que la personnalité du général de Gaulle a joué un rôle impor­tant dans cette reconnaissance mutuelle. Car pour Mao, de Gaulle est un héros ; il est le « symbole d’un pays indépendant ».

La France et la Chine célèbrent en 2014 le cinquantième anniversaire de l’établissement de leurs relations diplomatiques

Cet anniversaire vient souligner la qualité des relations entre nos deux pays et en valorise tous les secteurs, parmi lesquels celui de l’énergie.

Mais en quoi les questions énergétiques concernent-elles la géopolitique et la géostratégie ? La survie des nations et l’enjeu des guerres, depuis l’Antiquité, repose en partie sur la maîtrise des ressources énergétiques ou alimentaires rares. L’Athènes de Périclès attaquait ses voisines (Corinthe, Thèbes, Lacédémone) pour s’accaparer les mines de fer. L’Allemagne hitlérienne voulait s’emparer des champs pétrolifères du Caucase et du grenier à blé ukrainien. La guerre du Golfe de 1991 avait des enjeux pétroliers évidents, comme l’actuel conflit de Tchétchénie. La maîtrise des ressources énergétiques est une des clés de la géostratégie.

L’énergie nucléaire fut une révolution géoénergétique. Pour faire tourner des centrales électriques ou faire avancer des navires, il n’est plus nécessaire de contrô­ler d’immenses champs pétroliers, carbonifères ou gaziers, de protéger les routes maritimes ou les oléogazoducs qui acheminent la précieuse énergie fossile, mais de pouvoir se procurer quelques tonnes d’uranium et de disposer d’équipes de savants. Voilà qui change tout. Il est en effet beaucoup plus tentant pour un pays d’acquérir ces quelques tonnes d’uranium que des millions de tonnes de pétrole, de charbon ou de mètres cubes de gaz pour un bilan énergétique équivalent. Si demain, par exemple, les pays producteurs de pétrole décidaient, à la suite d’une crise mondiale, de décréter l’embargo sur leurs exportations, l’ensemble des pays du monde serait quasiment privé d’électricité.[1]

L’énergie nucléaire contribue à environ 13 % de la production mondiale d’élec­tricité. Dans les pays de l’OCDE (nations industrielles occidentales + Japon et Corée du Sud), sa part dépasse même les 20 %. Sur les 31 pays qui exploitent des centrales nucléaires, 13 pays, dont la Suisse, couvrent plus d’un quart de leurs be­soins en électricité avec les centrales nucléaires. En 2013, ce sont les États-Unis qui ont produit le plus d’électricité nucléaire avec 104 installations, devant la France (58 réacteurs) et la Russie (33 réacteurs).

Aujourd’hui on estime dans le monde que 435 centrales nucléaires sont opéra­tionnelles dans 31 pays. L’accident de Fukushima a eu des retombées négatives sur l’essor de ce secteur. En Allemagne, huit réacteurs ont été mis hors service pour des raisons politiques, si bien que la production mondiale en 2012 a baissé d’environ 7 % par rapport à 2011. Inversement, début 2014, 72 centrales nucléaires sont en construction dans le monde. Contrairement à l’Allemagne et à la Suisse, la plupart des autres pays disposant de l’énergie nucléaire continuent d’investir dans cette énergie qui préserve les ressources et l’environnement.

Après l’accident de Fukushima en 2011, de nombreux pays ont fait inspecter leurs installations nucléaires et revu leur politique énergétique. Les pays de l’UE, la Suisse, la Chine ont tous soumis leurs centrales nucléaires à des examens de résistance afin de les vérifier et d’éliminer les éventuels points faibles. En effet, si les normes internationales avaient été respectées dans l’installation de Fukushima, l’accident ne serait pas arrivé.

Etant donné que du point de vue technique il n’y a pas de raison de renoncer à l’énergie nucléaire et à ses importants avantages dans la mesure où l’on respecte les normes internationales, toutes les nations disposant de l’énergie nucléaire pour­suivent la quasi-totalité de leurs programmes nucléaires civils. L’Agence interna­tionale de l’énergie atomique (AIEA) prévoit une forte augmentation de l’utilisa­tion de l’énergie nucléaire à l’échelle mondiale. Aujourd’hui, plus de 160 centrales nucléaires sont en phase d’étude ou d’autorisation de par le monde.

L’explosion démographique de la Chine place le pays au rang des plus grands consommateurs d’énergie au monde[2]. Mais c’est aussi l’un des pays connaissant les plus importants problèmes environnementaux en raison de l’utilisation à grande échelle du charbon comme source d’énergie. En effet cette utilisation augmente les émissions de gaz à effet de serre notamment de CO2, de la Chine, à un seuil qui dépasse largement celui fixé par l’OMS.

La consommation énergétique chinoise repose essentiellement sur le charbon, seule ressource fossile dont elle dispose en abondance, sur l’hydraulique mais aus­si de plus en plus sur les énergies renouvelables, le nucléaire étant compté parmi celles-ci par le gouvernement chinois.

D’après des données officielles, La répartition du mix énergétique est à peu près stable, avec, en 2013, 65,7 % de charbon, 19 % de pétrole, 4,5 % de gaz naturel et 8,5 % de renouvelables (hydraulique, nucléaire, éolien et solaire).

Problématique énergétique

La Chine est confrontée au même problème que de nombreux pays : sa poli­tique énergétique doit faire face à une équation difficile, trouver le moyen le plus à même d’assurer l’approvisionnement énergétique de son économie tout en limi­tant le taux de pollution émis et en assurant son indépendance énergétique. Mais la démographie et la taille du pays, la croissance soutenue de son économie et le contexte politique rendent l’équation extrêmement difficile à résoudre.

Pour le charbon[3], la production et la consommation sont à peu près équili­brées, même si les importations ont atteints 5,2 % en 2012. Les contraintes liées au changement climatiques, mais aussi les problèmes de qualité de l’air dans le pays entraînent la fermeture des unités de productions les plus anciennes et les plus petites (72 GW de capacité annulée entre 2005 et 2009) pour les remplacer par des unités modernes et puissantes (13 % des centrales au charbon avaient une puissance supérieure à 600 MW en 2005, 34 % en 2009). En revanche, la Chine importe plus de la moitié du pétrole, et 15 % du gaz naturel qu’elle consomme. Pour le pétrole, elle essaye de maîtriser de mieux en mieux la production à l’étran­ger (partenariat avec les producteurs locaux, prise de participations et investisse­ments) et constitue des stocks stratégiques.

Vers des énergies plus « propres »

La Chine s’est engagée à réduire de 40 à 45 % ses émissions de gaz à effet de serre par unité de PIB en 2020 par rapport à 2005 (déclaration du Conseil d’État Chinois le 26 novembre 2009)[4].

En octobre 2011 furent adoptés de nouveaux standards nationaux afin de réduire la consommation énergétique du pays. Le ministère de la construction a appelé à une réduction de 65 % de la consommation énergique des bâtiments dans les mégalopoles de Pékin, Shanghai, Chongqing et Tianjin. En outre, la Chine vise à améliorer l’efficacité énergétique des entreprises chinoises les plus consomma­trices, qui représentent à elles seules près d’un tiers de la consommation chinoise en énergie primaire. Enfin, sur le plan des centrales électriques, la Chine ferme progressivement depuis 2006 ses vieilles centrales au charbon, dont le rendement énergétique est souvent très mauvais, et remplace les équipements de transmission et distribution électrique les plus vétustes. La mise en place d’une politique de sensibilisation et de responsabilisation des consommateurs constituera la prochaine étape de cette évolution, dont l’objectif in fine est la réduction de la demande d’énergie totale par point de PIB.

Pour ce faire, les autorités chinoises se basent sur le développement des énergies renouvelables. Entrent dans cette catégorie, l’éolien et le solaire l’hydraulique et le nucléaire. Ces énergies devront représenter 15 % du mix énergétique en 2020, avec 500 GW installés à cette date.

Le plan quinquennal 2006-2010 fixait, pour la première fois, un objectif de réduction d’intensité énergétique (consommation énergétique par unité de PIB) de 20 % qui a été quasiment atteint grâce aux importants efforts déployés par le gouvernement central au cours de l’année 2010 pour rattraper le retard accumulé au cours des 4 première années. Le douzième plan quinquennal (2011 – 2015) fixe pour sa part un objectif de réduction de 16 % de l’intensité énergétique et introduit pour la première fois dans un plan quinquennal un objectif de réduction de l’inten­sité carbone (émissions de CO2 par unité de PIB), fixé à 17 %.

Comme souligné par ce dernier plan quinquennal, Pékin souhaite s’engager dans la voie d’un développement plus durable, ce qui supposera d’accorder une plus grande place aux énergies dites (renouvelables et nucléaire) au sein du mix énergé­tique chinois, aujourd’hui dominé par le charbon et le pétrole.

Des voix se font entendre en Chine afin de favoriser les investissements sur les énergies renouvelables beaucoup plus que le nucléaire, et ce pour trois raisons :

  • Le plan de développement des énergies renouvelables est plus clair et plus avan­cé sur le plan politique (notamment avec la loi sur l’énergie renouvelable de 2005 ainsi que les objectifs du 12ème plan quinquennal) ;
  • L’obligation d’achat de l’énergie produite dans le cas de l’éolien et de l’énergie solaire assurera la rentabilisation des investissements ;
  • Les risques pour la sécurité environnementale et humaine sont plus faibles.

Avec une capacité éolienne installée de 50 GW, la Chine a déjà dépassé les États-Unis et occupe désormais le premier rang mondial en capacité installée pour cette forme d’énergie, capacité qui devrait encore doubler dans les cinq prochaines années.

En outre, malgré un coût de développement plus élevé, le potentiel offert par l’énergie solaire va en s’accroissant grâce à la réévaluation à la hausse du prix de vente. La capacité installée en panneaux solaires devrait donc atteindre 10 GW d’ici la fin du douzième plan quinquennal.

Cependant, les installations d’énergie renouvelable sont délicates à raccorder au réseau existant, car il s’agit de sources d’énergie intermittentes et dépendantes de conditions météorologiques difficilement prévisibles, ce qui entraîne une hausse du coût des équipements afin de les relier de manière viable et fiable au réseau, mais aussi des difficultés dans la gestion de l’équilibre production/consommation. De plus, étant concentrées dans des régions à faible densité de population (Xinjiang, Gansu, Ningxia…), l’électricité produite par ces sources renouvelables doit être acheminée jusqu’aux lieux de consommation, ce qui nécessite d’importants inves­tissements en infrastructures et induit des pertes lors de la transmission. Mais ces problèmes seront en partie résolus grâce à la construction de lignes à ultra haute tension selon des axes Ouest-Est et Nord-Sud[5], car les centrales à charbon sont également majoritairement situées dans ces régions[6].

La Chine s’est donc lancée dans une politique ambitieuse et colossale de diver­sification de ses ressources énergétiques, afin de lutter contre les risque environ­nementaux et humains et de garantir une alimentation électrique suffisante pour soutenir son développement. Au vu de l’ampleur des défis, Pékin n’a d’autre choix que de développer de manière très importante la filière nucléaire.

Le lancement du programme nucléaire chinois

Le programme nucléaire chinois démarre dès les années 1950 dans un contexte géopolitique mondial particulier d’après-guerre. Initialement conçu pour son as­pect militaire, il a été grandement aidé par l’accord de coopération nucléaire signé le 27 avril 1955 entre la Chine et l’Union Soviétique. Très rapidement en mai 1956, la construction du premier réacteur expérimental à eau lourde a débuté à l’Institut CIAE proche de Pékin, suivie par la création du Ministère de l’Industrie Mécanique, chargé du développement de l’énergie atomique, tourné principalement vers des fins militaires. C’est ainsi qu’ont été lancés simultanément les pro­jets d’une usine d’enrichissement de l’uranium (par diffusion gazeuse) à Lanzhou (Gansu), d’une usine de retraitement à Diwopu (Gansu), de recherches minières de l’uranium dans le Jiangxi, d’une usine de conversion du fluorure d’uranium à Baotou (Mongolie Intérieure). Malgré la rupture des relations sino-soviétiques en juillet 1960, le programme nucléaire militaire chinois a abouti le 16 octobre 1964 à l’explosion de la première bombe à fission nucléaire, suivie le 16 juin 1967 par le premier essai de bombe à hydrogène.

L’usage civil fut ouvert bien après l’usage militaire avec le premier projet de centrale nucléaire pour la production électrique approuvé en février 1970, lorsque le Premier Ministre ZHOU Enlai lance l’idée d’un programme électronucléaire civil. Mais les errements de la révolution culturelle vont retarder la réalisation d’une première centrale nucléaire de conception et de fabrication chinoise décidée dès 1974 par la Commission d’État au Plan.

En mai 1982 le Ministère de l’Industrie Mécanique devient Ministère de l’In­dustrie Nucléaire (Ministry of Industry and Information Technology, MIIT) et ce­lui-ci prend la décision de construire une centrale chinoise de 300 MW à Qinshan en novembre. C’est cependant plus tard en 1985, au moment des réformes de Xiaoping, que la construction de Qinshan commencera vraiment. Elle a finalement été mise en service en 1991. En 1984, le Conseil des Affaires d’État créée la NNSA (National Nuclear Security Administration) et transfère la responsabilité du pro­gramme nucléaire chinois du Ministère des ressources en eau et de l’électricité au Ministère de l’énergie nucléaire

Le projet de loi sur l’énergie atomique lancé en 1984 par la Commission natio­nale des sciences et technologies n’a toujours pas été adopté, notamment en raison de la réforme institutionnelle du Conseil d’État et ce malgré de nombreux essais. Le projet de loi a été modifié et reproposé en juin 2010. Des réglementations et directives sont bien mises en œuvre par différents ministères en fonction de leur champ de compétence mais sans concertation globale. Cette loi a donc pour objec­tif d’uniformiser l’ensemble des réglementations en vigueur sous un même texte afin de les rendre plus cohérentes entre elles. En outre, elle permettra de répondre au vide juridique actuel, notamment sur le plan des questions de responsabilité en cas d’accident.

Le Ministère de la protection environnementale et la NEA doivent également rédiger conjointement des propositions abordant les questions de la gestion des sites, du contrôle des technologies et de l’exploitation des ressources, ainsi que de la sûreté nucléaire, du traitement des déchets nucléaires, de la gestion des situations d’urgence, de la compensation des dommages etc.

Par ailleurs, la Chine a signé son premier accord de coopération internationale dans le domaine du nucléaire civil en 1978, c’était avec la France. Le nucléaire civil s’est également développé avec le soutien du Canada et de la Russie puis, en 2008, des États-Unis. Elle a rejoint l’AIEA en 1983.

L’énergie nucléaire chinoise aujourd’hui

Selon les données de l’AIEA, la Chine compte, en mars 2014, 21 réacteurs nucléaires en exploitation répartis sur 7 sites de production d’électricité, ainsi que 28 réacteurs nucléaires en construction. Ces chiffres situent le pays au 6ème rang en nombre de réacteurs en service, et au 1er rang en nombre de réacteurs en construc-tion[7]. Ces réacteurs sont aujourd’hui d’une puissance de 40 GW, et on prévoit une augmentation de cette puissance à 70 GW en 2020, à 200 GW en 2030 et 400 GW en 2050.

Principalement situées dans les zones de forte demande en énergie, l’électricité d’origine nucléaire produite est de à 110 710 GWh en 2013, soit environ 2,11 % des besoins du pays. Un chiffre faible relativement aux autres sources du mix éner­gétique mais qui place la Chine au 5e rang des pays producteurs d’énergie électrique d’origine nucléaire derrière les États-Unis, la France, la Russie, et la Corée du Sud[8].

En janvier 2013, les autorités chinoises ont confirmé la reprise, en décembre 2012, des travaux de construction d’un réacteur de recherche de deux fois 100 MW appartenant à la 4e génération, qui devrait consommer moins d’uranium et pro­duire moins de déchets. Ce réacteur doit entrer en service « avant la fin 2017 » dans la baie de Shidao, dans la province du Shandong.

Cet immense projet ferait de la Chine le premier pays au monde à disposer d’un prototype industriel de la 4ème génération. La France et le Japon, les deux pays les plus avancés dans leur recherche sur cette génération, ne tablent pas sur un tel prototype avant l’horizon 2020.

Toutes les centrales sont localisées dans les provinces côtières. Les abords des rivières sont des sites privilégiés sur lesquels de futurs sites nucléaires devraient s’implanter. En matière de performance, les disponibilités sur les centrales Daya Bay 1-2, construites par EDF et AREVA, sont remarquables et le retour d’expé­rience significatif.

Depuis 1994, la Chine met en service un réacteur nucléaire par an en moyenne

Les acteurs chinois du nucléaire

9. Site internet de l’ambassade de France en Chine, consulté le 20 avril 2014 : http://www.ambafrance-cn.org/Carte-des-installations-nucleaires-chinoises.html

Le marché du nucléaire chinois est relativement jeune et dominé par quatre ac­teurs industriels principaux couvrant l’ensemble du cycle nucléaire et appartenant au service public (exploitant, architecte industriel, opérateur du cycle du combus­tible) : China National Nuclear Corporation (CNNC), China Power Investment Corporation (CPI), China Guangdong Nuclear Power Company (CGNPC), State Nuclear Power Technology Corporation (SNTPC).

Ces opérateurs s’appuient sur cinq entreprises chinoises capables de fabriquer et de fournir des pièces de centrales nucléaires : China First Heavy Industry (CFHI), China Erzhong (CE), Shangai Group (SEC), Dongfang Group (DEC) et HPEG. AREVA a notamment créé en 2009 une Joint-Venture avec Dongfang (voir le site AREVA).

Ce parc et repose sur l’utilisation de 4 technologies d’origines chinoise, française (Réacteur à Eau Pressurisée, REP), canadienne (CANDU) et russe (VVER). La technologie REP est néanmoins la principale technologie utilisée au sein du parc nucléaire chinois (réacteur CPR 1000, mis au point grâce aux transferts de techno­logie que les Chinois ont imposé aux Français).

En améliorant les technologies occidentales, et avec des ingénieurs de plus en plus compétents et une envie de sortir de ses frontières, La Chine est rapide­ment devenue en grande partie auto-suffisante en réussissant à maitriser l’ensemble de la conception et de la construction de réacteurs nucléaires, elle vise aujourd’hui des marchés à l’exportation, et compte devenir un sérieux concurrent des acteurs actuels. Pékin est membre du « Groupe de propriétaires de CANDU » (un organisme à but non lucratif qui porte sur la coopération et l’échange d’informations pour soutenir cette technologie de réacteur développée par le Canada) et participe au programme de coopération international ITER (qui a pour objectif la construction d’un réacteur à fusion nucléaire à Cadarache, en France).

La Chine développe sa propre technologie d’enrichissement. La première cen­trifugeuse de technologie chinoise a été mise en service en février 2013. CNNC, responsable de la fabrication du combustible a bénéficié pour cela du transfert de technologies françaises, américaines et russes. Le retraitement du combustible fait appel à des technologies françaises et belges.

Fort de ses nombreuses années d’expérience, dans la construction de réacteurs nucléaires, CGNPC participe actuellement à la mise en place d’un EPR (similaire à celui de Flamanville) sur le site de Taishan, dans la province de Guangdong. Bien que débuter après le chantier normand, le chantier chinois pourrait se terminer avant celui qui lui a servi de modèle.

CGNPC partenaire historique d’EDF et d’Areva, sait depuis des années dupli­quer les réacteurs de deuxième génération d’origine française. Il fera de même pour les EPR (troisième génération).

Ce renversement de situation n’a pas échappé au PDG d’EDF. Henri Proglio cherche une relance de la coopération qui permettra aussi d’exporter du nucléaire franco-chinois depuis l’empire du Milieu vers l’Asie, le Moyen-Orient et l’Afrique. Cette relance passe par le développement d’un réacteur franco-chinois (1 000 MW) de troisième génération avec CGN. Un réacteur moins puissant et moins coûteux que l’EPR, et donc mieux adapté à de nombreux pays émergents, y compris la Chine.

La coopération sino-française en matière nucléaire

L’instauration du partenariat global en 1997, qui devient partenariat stratégique global en 2004 est le marqueur du niveau exceptionnel atteint par cette relation. Ce partenariat pionnier repose sur un mécanisme central : le dialogue stratégique franco-chinois, conçu pour offrir aux deux présidents une enceinte privilégiée de concertation au sein de laquelle tous les sujets, bilatéraux comme globaux, peuvent être abordés. Le dialogue stratégique s’est progressivement structuré par la consti­tution de groupes de travail consacrés à des thématiques particulières, qui couvrent tant des domaines tels que la non-prolifération, les questions stratégiques, le déve­loppement, que des problématiques géographiques, mais également des secteurs de notre coopération bilatérale, avec notamment l’institution en 2005 du groupe sur les partenariats structurants (grands secteurs de la coopération industrielle et écono­mique entre la France et la Chine).

Ce sont ainsi aujourd’hui 8 000 entreprises françaises, dont 60 % de PME, qui exportent vers la Chine. Les grands groupes français sont présents en Chine dans des secteurs structurants pour le développement du pays : aéronautique, transports ferroviaires, mais aussi, automobile et transports urbains, télécommunications, ser­vices financiers, agroalimentaire, distribution, environnement mais aussi et surtout le nucléaire.

Les implantations chinoises en France sont beaucoup plus récentes mais ont connu également un développement significatif au cours des dernières années avec l’implantation de grands groupes industriels comme Bluestar, Weichai, ZTE ou Huawei. Le nombre d’entreprises chinoises implantées en France est de l’ordre d’une centaine, et de nouvelles implantations sont en cours. Ce mouvement est appelé à s’amplifier : la France est, en effet, le premier pays d’accueil de l’investissement étran­ger en Europe, et le troisième dans le monde, derrière les États-Unis et la Chine.

Encore aujourd’hui la coopération franco-chinoise continue de fleurir avec la signature de nombreux accords commerciaux lors de la visite du président chinois Xi Jinping en France en mars dernier.

La France a été pionnière et visionnaire dans sa coopération nucléaire avec la Chine. Un premier accord de coopération a été signé dès 1982, puis cette coopération s’est concrétisée à de nombreuses reprises. Parmi les faits marquants au niveau industriel, citons la réussite des deux centrales de Daya Bay et Ling’Ao, mises en service respectivement en 1994 et 2002. Les transferts de technologie qui ont accompagné ces contrats permettent à la Chine d’avoir désormais un parc de centrales en construction reposant à 85 % sur la technologie française.

Plus récemment, dans un environnement diversifié et très concurrentiel où de nombreux autres acteurs internationaux sont désormais présents, le gouverne­ment chinois a choisi, en 2007, la technologie française pour deux réacteurs EPR à Taishan, dans la province du Guangdong. Le leader français du nucléaire EDF décroche le marché chinois de l’énergie nucléaire et thermique.

Les derniers accords de coopération entre EDF et la Chine (CGNC) ont été signés en France lors du passage du président chinois en France, ce qui fait de notre pays le premier partenaire de la Chine dans le domaine du nucléaire.

Dans le domaine de la recherche, des programmes de coopération existent entre le Commissariat à l’énergie atomique et son interlocuteur chinois (aujourd’hui la China Atomic Energy Authority) depuis 1982. Environ 500 ingénieurs nucléaires chinois ont été formés dans les centres de recherche du CEA. Cette coopération est très active et a progressivement évolué vers la création de laboratoires associés entre le CEA et les instituts de recherche et d’ingénierie chinois dans le domaine de la physique des cœurs, de la thermo hydraulique, de la maîtrise des accidents graves, des matériaux et des études probabilistes de sûreté.

Les autorités de sûreté nucléaire française et chinoise mettent en commun leur expérience. Plus d’une centaine d’ingénieurs et d’inspecteurs de sûreté ont ainsi été formés aux méthodes et critères de sûreté français durant ces vingt-cinq dernières années. Les réglementations, procédures, inspections nucléaires en Chine sont très proches du système français.

Dans le domaine de la formation, un consortium d’écoles d’ingénieurs françaises a créé, avec l’université Sun Yat-Sen de Canton, un Institut franco-chinois de l’éner­gie nucléaire, qui a ouvert ses portes en septembre 2010 et permettra, avec le soutien financier des grands opérateurs nucléaires, de former en six ans des ingénieurs de haut niveau dans ce domaine.

Enfin, la coopération couvre également les domaines les plus pointus du retrai­tement-recyclage du combustible usé, de la recherche sur les réacteurs de fission de quatrième génération, ainsi que sur les réacteurs de fusion nucléaire, notamment via le programme ITER.

Cette coopération entre la France et la Chine respecte les chartes du protocole de Kyôto. Les deux parties s’engagent à réaliser les objectifs des millénaires pour le développement, notamment dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre qui ont un impact majeur sur le climat aujourd’hui.

Perspectives et enjeux du nucléaire chinois

Les autorités chinoises visent à faire de la Chine un acteur pionnier du nucléaire mondial. À court terme les autorités chinoises visent à avoir une maitrise totale de l’ensemble de la chaîne du nucléaire afin d’acquérir une indépendance vis-à-vis des technologies importées pour développer à terme sa propre technologie de réacteur nucléaire de 3ème et 4ème générations.

Si la Chine a la volonté de développer son parc nucléaire, cela n’est pas sans contrainte. Tout d’abord, les réserves d’uranium chinoises ne couvrent qu’un quart des besoins, principalement localisées dans la région du Tibet, sont limitées, et la mise en service de nouvelles centrales va aggraver davantage le déficit[9]. Avec une capacité nucléaire planifiée d’au moins 70 GW en 2020, la Chine représentera un peu plus de 20 % de la demande mondiale en uranium. Afin d’assurer la péren­nité de son programme nucléaire, la Chine se doit donc de sécuriser ses impor­tations : outre des contrats d’approvisionnement de long terme avec le français Areva (10 000 tonnes sur dix ans avec CGNPC)[10] et le canadien Camecon, la Chine investit dans les ressources minières d’Asie Centrale, d’Afrique et d’Australie. Au Kazakhstan, en Ouzbékistan et au Kirghizstan, par exemple, la Chine s’est engagée ces cinq dernières années dans de nombreux projets de joint-ventures, ce qui lui a permis de sécuriser une partie de son approvisionnement, malgré une concurrence accrue de la Russie, du Japon et de la Corée du Sud[11].

En Afrique, la Chine a racheté une partie des droits des mines d’Areva en Namibie[12], investi dans différentes mines au Niger et commencé à élargir sa pros­pection à d’autres États comme l’Afrique du Sud, la Tanzanie ou le Zimbabwe[13].

D’autre part, l’environnement politique de la Chine souffre d’une corruption importante, ce qui place parfois le pays dans une situation délicate sur la scène internationale.

Un autre problème lié au développement nucléaire est le traitement des déchets radioactifs. Ces déchets, du fait de leur radioactivité, représentent une menace la­tente pour l’environnement et la santé des habitants vivant à proximité des lieux de stockage.

Jusqu’ici les combustibles usés sont stockés sur le site des centrales. Il est prévu de les regrouper dans un centre de stockage installé dans la province de Ganzu et d’enfouir les déchets très fortement radioactifs à 500 mètres de profondeur. La localisation du site d’enfouissement n’est pas encore totalement fixée. L’installation définitive devrait être mise en service vers 2050.

La Chine a annoncé au début 2011 avoir maitrisé le processus de retraitement des déchets nucléaires (en les réutilisant pour une nouvelle combustion). Une grande avancée technologique pour tout le secteur nucléaire civil, ce qui lui per­mettrait de rejoindre le Japon et l’Inde, mais serait aussi en train de négocier avec Areva l’acquisition d’une usine du même type que celle de la Hague. Là encore, au-delà de la sécurité énergétique et de la santé publique, les enjeux technolo­giques et économiques sont immenses.

Un autre défi économique est la constitution de filière nationale susceptible de limiter les opportunités pour les acteurs occidentaux, voire de devenir des concur­rents sur les marchés internationaux.

Enfin, l’accident de Fukushima a montré que le premier défi du nucléaire restait la sécurité. Or la Chine comme tous les pays d’Asie est exposée aux risques naturels (séisme, inondation…) et humains (conflits, terrorisme…). Cet accident a conduit les autorités chinoises à geler toute autorisation pour de nouveaux réac­teurs pendant 8 mois (de mars à octobre 2011) et à auditer la sécurité et la sûreté des centrales en activité et en construction (audits qui sont aujourd’hui terminés avec des résultats satisfaisants).

En 2012 Les autorités chinoises ont adopté un nouveau programme pour la sécurité des installations nucléaires. Ils imposent notamment que la réglementation sur la sécurité des centrales soit strictement conforme aux normes de l’AIEA et que tous les nouveaux réacteurs devront être conformes aux normes de sécurité de la troisième génération, celle des réacteurs EPR ou AP1000. Ce qui exclut désormais toute construction de réacteur chinois CPR-1000 (dérivé du REP 9000 français), classé par les autorités chinoises dans la deuxième génération.

La Chine accorde une grande attention à la sécurité des réacteurs utilisant de l’uranium hautement enrichi (UHE) et essayent aujourd’hui de le remplacer par de l’uranium faiblement enrichi (UFE).

Comme il a été mentionné plus haut, les réacteurs du parc chinois font appel à différentes technologies, chacun ayant sa propre réglementation. Ceci complique la mise en œuvre d’une véritable culture de la sécurité d’où la nécessité de la mise en place d’un système de sécurité nucléaire international et de la coopération de tous les acteurs.

Le Centre sur la sécurité nucléaire Chine-États-Unis, actuellement en construc­tion dans la banlieue de Beijing, est un bon exemple de la participation de la Chine dans la coopération internationale en matière de sécurité nucléaire. Le centre sera le plus grand centre international d’échange, de formation et de démonstration sur la sécurité nucléaire dans la région Asie-Pacifique, dont la fin de la construction est prévue pour 2015[14].

Une dimension internationale de la coopération

Depuis l’accident de Fukushima, chaque pays a révisé sa stratégie en matière nucléaire. Un grand nombre de projets en Europe, aux États-Unis et en Inde et même en Chine ont été repoussés ou annulés en raison de pressions politiques et populaires, mais aussi de la rareté des capitaux due à la crise financière.

Consciente de la portée mondiale des enjeux, la Chine est partie prenante dans les principales organisations internationales sur la question du nucléaire: l’Association internationale de l’énergie atomique (International Atomic Energy Association, IAEA), l’Institut sur l’exploitation de l’énergie nucléaire (Institute of Nuclear Power Operations, INPO), fondé après l’accident de Three Mile Island, et l’Association mondiale des exploitants de centrales nucléaires (World Association of Nuclear Operators, WANO)[15], créée après l’accident de Tchernobyl. Ces orga­nismes ont donné à la Chine l’opportunité de former ses opérateurs à une culture de sûreté et de s’inspirer des standards internationaux. Le gouvernement est très ac­tif en ce qui concerne ce dernier point, avec notamment la signature de huit traités internationaux sur l’énergie atomique et une présence dans les activités industrielles et académiques.

L’industrie chinoise est présente sur le marché international seule (exportations au Pakistan et en Roumanie) ou en partenariat avec des grands groupes occiden­taux (partenariat CGNPC et EDF pour la construction de centrales nucléaires au Royaume-Uni par ex.). La Chine est également partenaire des États-Unis pour la commercialisation des centrales de troisième génération.

La Chine a annoncé début janvier effectuer un prêt de 6,5 milliards de dollars au bénéfice des autorités pakistanaises afin de financer la construction de nouvelles centrales nucléaires au Pakistan miné par une crise énergétique sans précédent. Fin novembre 2013, le Pakistan avait notamment lancé la construction d’une centrale nucléaire de 2.200 mégawatts, avec l’aide technique de la Chine, sur les rives de la mer d’Arabie à une quarantaine de kilomètres à l’ouest de Karachi.

La Chine participe aux cotés de la France à la rescousse du programme nucléaire britannique abandonnés par les allemands EON et RWE.[16]

EDF et Areva coopèrent également avec CGNPC en vue de développer pour le marché chinois et international un réacteur de moyenne puissance (environ 1 000 mégawatts) de troisième génération, qui devrait être dérivé de l’Atmea, mo­dèle conçu en commun par Areva et le japonais Mitsubishi Heavy Industries.

Et en début d’année, EDF s’était dit disposé à nouer un partenariat avec Areva et la Chine pour remporter l’appel d’offres pour six centrales nucléaires qui pourrait être lancé cette année en Afrique du Sud.

La Chine a également développé un accord de coopération nucléaire avec l’Argentine, alors que la société State Nuclear Power Technology Corporation ouvrait en septembre 2012 son premier siège social en Amérique du Sud, à Rio de Janeire (Brésil).

Parallèlement, la Chine aide le Ghana à convertir son réacteur de recherche utilisant de l’uranium hautement enrichi sous les auspices de l’AIEA et ce projet est actuellement en discussion avec les parties concernées.

De tout ce qui précède il apparaît clairement qu’afin d’atteindre ses objectifs et résoudre sa problématique énergétique, la Chine doit revoir à la hausse la part du nucléaire dans son mix énergétique.

Pour autant cette technologie ne devrait pas devenir la principale source d’éner­gie dans la structure énergétique globale de ce pays, au vue des contraintes clima­tiques, politiques et sociales importantes pouvant l’atteindre et de la difficulté à sécuriser l’approvisionnement en uranium. Plus encore, l’accident de Fukushima est venu souligner le caractère urgent d’une réglementation internationale plus stricte des standards de sûreté dans l’industrie nucléaire mondiale nécessitant la contribution et la coopération de tous les acteurs de ce secteur.

[1]Vr. Ali Rastbeen, « L’énergie nucléaire : Un enjeu mondial et un débat irrationnel », Géostratégiques, n° 5, Paris, 2e année, Institut international d’études stratégiques, 2005, p. 1-10.

[2]Soulignons quand même que la consommation par habitant est inférieure à 3 000 kWh par an, ce qui est 3 fois moins qu’en France et 6 fois moins qu’aux États-Unis.

[3]« Le charbon : consommation, production et réserves mondiales », Publication EDF, 15 mars 2013.

[4]Cf. Communique final, Conférence de Copenhague, 2009.

[5]27 Xinhua News (05/01/2011), SGCCannouncedits UHVgirdplanning

[6]En effet, les ressources chinoises en charbon se concentrent principalement dans les régions du Shanxi, du Shaanxi, de la Mongolie intérieure, du Xinjiang et du Ningxia au nord-ouest et dans le Guizhou et le Sichuan dans le sud-ouest. Pour des raisons économiques (dépenses énergétiques et coût des infrastructures) et logistiques (congestion des infrastructures), il est plus profitable de construire les centrales près des lieux d’extraction et de transporter l’électricité vers les lieux de consommation sur la côte, que de construire les centrales près des lieux de consommation et d’y acheminer le charbon depuis le lieu d’extraction.

[7]Selon les données du Site officiel du Power Reactor Information System (PRIS) de l’AIEA consulté le 13 avril 2014 http://www.iaea.org/PRIS/WorldStatistics/UnderConstructionReactorsByCountry. aspx

[8]Ibidem, http://www.iaea.org/pris/CountryStatistics/CountryDetails.aspx?current=CN

[9]L’étendue exacte de ces réserves est gardée secrète par le gouvernement chinois.

[10]Areva (04/11/2010), Press Release

[11]World Nuclear Association, Uranium in Central Asia, 2011.

[12]R. Murray, Uranium: Getting Ready for a Nuclear Surge », TheAfrica Report, 2009

[13]R. Hu, « Chinese Investment in Africa: A Dangerous Game », American Foreign Policy, 03, 2011

[14]Déclaration de Miao Wei, ministre chinois de l’Industrie et des Technologies de l’Information, lors d’une conférence de presse à La Haye le 26 mars à la fin du Sommet sur la sécurité nucléaire.

[15]Notons que HE Yu, président du Conseil d’administration de CGNPC, a été président du

WANO en 2010-2011

[16]Les Echos, 9 Mai 2014

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