L’Europe et la défense : mystifications et réalités

Par : le général J.G. Salvan*

Mars 2001

Dans « Le grand échiquier », publié en 1997, Zbigniew Brezinski voyait dans l’Alliance Atlantique « une puissance hégémonique (les Etats-Unis) entourée d’un ensemble de vassaux. » . Quant à Madeleine Albright, elle déclara : « Les Etats-Unis sont une puissance européenne. » Quelles conclusions en ont tiré les Européens ?

Depuis le début du mois de mars 2001, les interrogations sur la nature de l’Union Européenne ne peuvent plus être éludées : ectoplasme ou embryon ? empilage de structures évanescentes ou squelette manquant de muscles ? rassemblement de faiblesses et de lâchetés, ou extrême prudence face à des risques importants ? Mais des palinodies des Européens face aux dérives de l’euro, aux problèmes des déchets nucléaires, des épizooties, ou de la déstabilisation de la Macédoine par la guérilla venue du Kosovo laissent penser que nous n’avons ni politique, ni stratégie, ni moyens d’une véritable autonomie pour résoudre les problèmes de notre continent en ce début du XXI° siècle.

La pléthore d’organisations.

Il y a d’abord une profusion d’organisations qui prétendent unir les Européens : l’Union de l’Europe Occidentale (UEO), créée par le traité de Bruxelles de 1947, modifié en 1954, est toujours en place, avec 10 membres, 6 membres associés, 5 observateurs et 7 associés partenaires. A côté l’Alliance Atlantique et l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN), créés en 1949, regroupent 19 membres, avec 9 candidats. Pour offrir un partenariat au Pacte de Varsovie avant l’implosion de l’URSS, il y eut le Conseil de coopération nord-atlantique, puis le Partenariat pour la paix. Il faut noter que depuis 1996, il existe au sein de l’OTAN une Identité Européenne de Défense et de Sécurité, regroupant 16 membres. Une chaîne européenne de commandement existe, un adjoint du commandant en chef américain est chargé des relations entre l’OTAN et l’UEO. Pour utiliser les moyens de l’OTAN, les Européens doivent obtenir l’autorisation des Américains, sans parler de celles des Turcs…En 1973, on a ajouté l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE), destinée à améliorer les relations avec l’Est ; aujourd’hui, après la dissolution du Pacte de Varsovie, cette instance compte 55 membres. Puis l’Union Européenne, fille du traité de Maastricht (1991) est arrivée, chargée elle aussi de définir une politique commune de sécurité et de défense, compatible avec la participation à l’OTAN de la plupart des Etats européens. L’UE compte 15 Etats membres et 15 candidats. Comme l’ont rappelé les crises balkaniques, il n’est pas possible de faire abstraction en Europe de l’Organisation des Nations Unies (ONU) et de ses 189 Etats membres…

Ces assemblages hétéroclites ne rassemblent jamais les mêmes. Mais si on peut comprendre qu’un partenariat avec les Etats-Unis, le Canada et les Etats du sud de la Méditerranée soit indispensable pour l’OSCE, il faut se demander ce que le Japon et la République de Corée viennent y faire.

Si l’on prend l’UE, trois Etats refusent la monnaie unique (Grande-Bretagne, Danemark, Suède) ; trois sont neutres (Autriche, Suède, Finlande), un refuse l’adhésion à l’OTAN, c’est l’Irlande. L’Irlande, l’Autriche, la Suède et la Finlande n’acceptent pas l’article V du traité de Bruxelles modifié, et ne sont pas membres de l’Alliance Atlantique. Ils ont refusé également le paragraphe 158 de la déclaration de Madrid, en novembre 1995 : elle mentionnait le nucléaire européen. La Norvège, membre de l’OTAN sans appartenir ni à l’UE, ni à l’UEO a constamment refusé la présence d’armes nucléaires sur son territoire. Comment parvenir à une politique ou une stratégie commune avec ces réunions de carpes, de lapins et de doux rêveurs ?

Si l’on s’en tient à l’empilage de traités et de déclarations qui prétendent organiser la défense de l’Europe, nous n’aurions rien à craindre. Du traité de Maastricht au sommet de Nice en passant par Feira, les textes abondent .De Saint-Malo (1998) à Nice (2000),en passant par Toulouse (1999), il n’est guère de rencontres où nos dirigeants n’aient pas affirmé leur volonté de transformer l’Union Européenne en acteur majeur sur la scène internationale. A Cologne, ne prétendait-on pas :

« L’Union doit disposer d’une capacité autonome soutenue par des forces crédibles, avoir les moyens de décider d’y recourir et être prête à le faire, afin de réagir aux crises internationales, sans préjudice des actions entreprises par l’OTAN. » A Helsinki, on soutenait vouloir disposer « d’une capacité autonome de décision. »

Le fond du problème, c’est d’abord la faiblesse des budgets militaires. Comme je le répète depuis quinze ans, c’est dans ces budgets militaires qu’apparaissent les vrais choix stratégiques. Ces choix budgétaires ont pour conséquence le trop petit nombre d’unités de combat, de capacités de transport aérien ou maritime à grande distance, de moyens de surveillance à partir de l’espace.

 

L’alignement sur les Etats-Unis.

Depuis la chute du Mur de Berlin, quoiqu’en disent les responsables politiques, les Européens se sont alignés sur les Etats-Unis à chaque crise, qu’il s’agisse de libérer le Koweit (1990­1991), de se ridiculiser en Somalie (1993), de prétendre arrêter la prolifération nucléaire, avec le succès que l’on sait depuis 1998, ou de « maintenir au Kosovo une société multiethnique » (1999). L’enlisement du document élaboré par les secrétaires généraux de l’OTAN et du COPS (Comité politique et de sécurité) en est la dernière preuve. Ce document prévoyait une possibilité pour l’Union Européenne d’utiliser les capacités de planification de l’OTAN et ses moyens. Le refus turc d’entériner ce document était prévisible, après les positions européennes sur le génocide arménien.

 

Que veut-on ?

Certes, on a créé des comités et des états-majors. Mais une politique comme une stratégie, suppose qu’on ait un dessein, un concept, un projet à promouvoir, et que l’on s’accorde sur une doctrine d’action. Le projet, quel est-il ? La doctrine, où est-elle ? Quelles capacités militaires sont-elles financées ? A l’exception de la Grande-Bretagne, quel est l’Etat européen dont le budget militaire n’est pas en chute libre, en dollars ou en francs constants, depuis 1989 ? Une déclaration d’engagement de capacités militaires, mise au point à Bruxelles le 20 novembre 2000 fut approuvée à Nice. L’objectif serait d’aligner 60 000 militaires, 400 avions de combat et 100 navires. Si l’on fait un bilan des capacités annoncées, les moyens de transport aérien permettent l’aérotransport d’un bataillon et les moyens maritimes, le débarquement d’un autre bataillon. L’Eurocorps, créé en mai 1992, réunit des forces allemandes, belges, luxembourgeoises, françaises et espagnoles. Après avoir défilé à Bruxelles et à Paris, il a servi à relever les premières forces déployées dans les Balkans.

Peut-on éluder le nucléaire ?

Mais peut-on parler d’autonomie aujourd’hui sans aborder la stratégie nucléaire, et la défense contre les missiles, qui abondent autour du bassin méditerranéen, au Proche et au Moyen-Orient ?

Car, contrairement à un discours fréquent en Occident, tenu notamment par le groupe Pugwash, Green Peace et le SIPRI (Stockholm International Peace Research Institute, l’atome militaire sert toujours certaines politiques. L’Inde et le Pakistan l’ont rappelé en 1998. Le Sénat américain, plus prudent que la France, refuse de signer le traité d’interdiction des essais nucléaires. Soit dit en passant, qui oserait prendre un avion construit uniquement à partir de simulations ? Lors de la guerre du Kosovo, Bill Clinton a fait décoller des Etats-Unis les bombardiers B 2, dont la vocation première est l’emport d’armes nucléaires, pour atteindre des objectifs serbes avec des armes classiques : c’était bien une manœuvre dissuasive, un signal à la Russie. Et Poutine a martelé aux Occidentaux qu’il valait mieux laisser la Russie régler tranquillement l’affaire tchétchène, car la Russie disposait toujours de milliers d’armes atomiques : nous l’avons bien compris…

Parlons tout d’abord de prolifération atomique : l’échec des politiques occidentales de non-prolifération est patent. Les essais indien et pakistanais en 1998 n’ont pas vraiment soulevé de tollé, ni entraîné de représailles. Il y aura donc des imitateurs pour rejoindre les cinq premières puissances nucléaires : Etats-Unis, la Russie, la Grande-Bretagne, la France et la Chine, et les trois puissances nucléaires suivantes : Israël, l’Inde et le Pakistan. L’Union Sud-Africaine a renoncé unilatéralement en 1994 à son armement atomique, mais ce cas reste unique ; l’Irak y fut contraint à partir de 1991. L’Iran et la Corée du Nord semblent disposer du potentiel nécessaire pour se doter d’un armement nucléaire rustique. Combien de temps le Japon acceptera-t-il d’être la seule puissance asiatique démunie de potentiel nucléaire militaire ? Rappelons que le Sénat américain refuse de ratifier le traité d’interdiction des essais nucléaires (CTBT,comprehensive test ban treaty). Les Américains comme les Russes disposent toujours d’armes « tactiques » (substrategic weapons), « destinées à un emploi limité et

très sélectif d’armes nucléaires.. franchement distinct d’une frappe stratégique, mais avec un

niveau de violence suffisant pour convaincre un agresseur, qui n’aurait pas conscience de notre résolution, qu’il doit arrêter son agression et se retirer, sous peine d’être confronté à une frappe stratégique dévastatrice. » Il est désolant de constater que les Anglo-Saxons ont parfaitement compris la notion d’ultime avertissement que nous avions élaborée, pour laquelle nous avions mis au point le Hadès, dont nous nous sommes stupidement privés à partir de 1992. Or, au cours des prochaines décennies, nos armées seront fatalement opposées à des armées disposant soit d’armes chimiques, soit d’armes nucléaires « bas de gamme. » Comment contrer, sans armes nucléaires précises et à puissance modérée, des Etats qui menaceraient ou frapperaient certaines parties du territoire ou certaines de nos forces avec des armes de destruction massive ?

Des vraies questions et de mauvaises réponses.

D’Henry Kissinger (1978) à l’Amiral Turner (1984), les mises en garde n’ont pas manqué : la dissuasion américaine ne protège que le territoire et les intérêts américains. De plus, la majorité des armes substratégiques américaines, jadis stationnées en Europe, furent rapatriées aux Etats-Unis de 1989 à 1995. Donc, en cas de crise majeure, les forces nucléaires britanniques et françaises devront assurer la dissuasion du territoire de l’UE et la garantie des forces européennes engagées en intervention hors d’Europe. Or cette question de la dissuasion nucléaire de l’Europe est rarement abordée publiquement. Peut-être nos dirigeants y pensent-ils ? Jugent-ils inopportun d’en discuter ? Le ministre finlandais des affaires étrangères, Erkki Tuomioja, dans le numéro de mars 2001 de la revue Défense Nationale (p.17) le laisse penser : « Cet article ne spécule aucunement sur ce que pourrait être la défense commune…J’ai le sentiment que l’on n’est pas prêt à aller de l’avant et qu’il n’y a pas lieu de prendre de nouvelles décisions dans ce sens…Il n’était pas opportun, avant la mise en œuvre des décisions, d’en tirer les enseignements, de compliquer la tâche par un incessant dialogue sur les nouvelles étapes à franchir. Leur heure viendra si tel est le destin, encore faut-il que les temps soient mûrs et qu’existe un réel besoin. » Le seul problème posé par cette méthode, c’est qu’il est trop tard pour songer à s’équiper lors du déclenchement d’une crise.

Peut-on imaginer que l’Europe puisse devenir un acteur international majeur, à côté des Etats-Unis, de la Chine, de l’Inde et du Pakistan, sans disposer d’armement nucléaire ? Ce serait nous placer pour très longtemps sous protectorat américain.

Peut-on concevoir une doctrine nucléaire européenne sans un Président et un véritable pouvoir exécutif européen? Peut-on étendre les dissuasions française et britannique ? Jusqu’où ? Quels intérêts vitaux européens justifieraient la menace d’emploi du nucléaire ? Qui doit décider en dernier recours ? Peut-on concerter entre Européens la dissuasion nucléaire à partir des systèmes existants ?

En 1994, le Livre Blanc français sur la défense déclarait : « l’indépendance nationale, celle de l’Europe à l’avenir, sont sans nul doute attachées à la possession de telles armes (nucléaires). » Il faut quand même rappeler que 10 Etats européens sur 15 ont critiqué notre série d’essais nucléaires en 1995. A Nuremberg, le 9 décembre 1996, un concept commun franco-allemand fut approuvé. Les deux pays affirmaient : « qu’ils sont prêts à engager un dialogue concernant la fonction de la dissuasion nucléaire dans le contexte de la politique de défense européenne. » Où en est ce dialogue ? Rappelons que l’on pouvait lire dans le Livre Blanc allemand sur la défense, en 1994 : « La non-prolifération des armes de destruction massive constitue une tâche prioritaire pour les années à venir. » Ce qu’explicitait Freimut Druve, député allemand, dans Le Monde du 24 août 1995 : « L’Allemagne a, une fois pour toutes, renoncé à l’arme nucléaire et se considère aujourd’hui au-delà des différences partisanes, comme le moteur de la non-prolifération. Dans cette optique, la concertation ne pourrait que signifier que l’Europe organise en commun le renoncement à cette technique inadaptée à l’époque. »

 

Les Etats-Unis et l ‘Europe.

Par ailleurs, les articles J3 à J5 du traité de Maastricht, et surtout l’article 7 du traité d’Amsterdam imposent à l’UE de respecter : « d’une part, les obligations qui découlent pour certains Etats membres du traité de l’Atlantique Nord, et d’autre part, le caractère spécifique de la politique de sécurité et de défense de certains d’entre eux. » Autrement dit, c’est au conseil de l’Atlantique Nord et au Groupe des plans nucléaires qu’il conviendrait de se concerter sur une politique nucléaire commune définie par les Etats-Unis. Or la politique et la stratégie générale des Américains, que nous devrions connaître, visent à nous garder sous leur tutelle.

Soyons clairs : certains Etats européens ne perçoivent aucune menace contre eux ou leurs voisins. D’autres refusent l’idée d’une Europe puissante, et donc d’avoir un doigt sur le bouton nucléaire. D’autres sont prêts à toutes les contorsions pour réduire le poids historique de la France et de la Grande-Bretagne. L’intérêt évident des Etats-Unis depuis 1990 est de favoriser tous ceux qui cherchent à châtrer l’Europe d’armes nucléaires : ils ne l’ont jamais caché. Il y a dix ans, on pouvait lire dans le document « Defense planning guidance for the fiscal years 1994-1999, Washington, février 1992 ». « Notre premier objectif est de prévenir l’apparition d’un nouveau rival, que ce soit sur le territoire de l’ex-URSS ou ailleurs, qui puisse présenter une menace de l’ordre de celle qui fut posée naguère par l’Union Soviétique. Finalement, nous devons maintenir les mécanismes propres à dissuader les compétiteurs potentiels de ne jamais aspirer à un rôle régional plus vaste ou à un rôle mondial. L’ordre mondial étant en dernier ressort soutenu par les Etats-Unis, ceux-ci doivent être en mesure d’agir de façon indépendante quand une action collective ne peut être orchestrée, ou quand une crise exige une réponse rapide. » Or ,pour les Américains, comme l’ont écrit dans le New York Herald Tribune du 4 janvier 1996, Messieurs Heilbrunn et Lind : « Le fait que les Etats-Unis aient plus d’enthousiasme que leurs alliés européens pour les Musulmans bosniaques reflète le nouveau rôle des Américains comme chef d’un groupe informel de nations musulmanes du Golfe aux Balkans. Les Etats-Unis sont la puissance dominante dans la région du Golfe. En Europe, le rôle principal des nations de l’OTAN, pour l’avenir prévisible, sera de servir de place d’armes pour des guerres américaines dans les Balkans, la Méditerranée et le Golfe. L’Amérique à nouveau établit sa suzeraineté sur l’empire de l’ancien ennemi, et étend son hégémonie sur l’Europe de l’Est, et dans la Yougoslavie jadis neutre. « Apparemment, ce genre de déclarations laisse les Européens impavides. »

Pour moi, l’Europe a choisi Hong-Kong ou Singapour comme modèles : quelque chose de petit, de riche, et qui n’ennuie personne.

 

Biographie du Général J. G. Salvan.

Fils d’un Sous-officier du Génie, Jean Salvan est né à Avignon le 3 mars 1932. Après avoir préparé le concours du Printanée Militaire de la Flèche, il entre à Saint-Cyr en 1950. À sa sortie des écoles de formation, il rejoignit la Brigade de Parachutistes Coloniaux, au sein de laquelle il participa, comme chef de section, aux opérations de maintien de l’ordre en Afrique équatoriale française et au Cameroun de 1953 à 1957, puis en Algérie de 1957 à 1958. Blessé à la face en 1958, il fut affecté, de 1959 à 1960 à l’École de l’Infanterie de Cherchell comme instructeur des élèves-officiers de réserve. De 1960 à 1961, il commanda dans le Sud Oranais la 2ème Compagnie du 8ème Régiment d’Infanterie de Marine.

Il suivit ensuite les cours de l’École d’Etat-major, puis servit au Tchad de 1962 à 1965, d’abord comme commandant de compagnie saharienne motorisée, ultérieurement comme officier de renseignement.

Affecté en Allemagne dans 2 bureaux, allié et français, il fut reçu à l’École supérieure de Guerre en 1967, il rejoignit en 1969 le 2ème Régiment Parachutiste d’Infanterie de Marine à Madagascar, comme commandant en second. En 1971 il fut nommé officier de liaison auprès de l’École d’Infanterie de l’armée américaine, et passa trois ans aux Etats-Unis.

À son retour en France, il devint professeur à l’École Supérieure de Guerre. En 1976, il prit le commandement du 3ème régiment Parachutiste de l’Infanterie de Marine à Carcassonne. Engagé en mission de maintien de paix au Liban avec son régiment ; il fut blessé le 2 mai 1978, et passa près de deux ans dans des formations sanitaires.

Il suivit en 1979-1980 les cours du Centre et de l’Institut des Hautes études de Défense nationale.

De 1980 à 1982 il fut adjoint au Commandant de la 10ème Division Blindée, 63ème Division Militaire Territoriale à Châlons-sur-Marne. Il commanda ensuite la 12ème Division Militaire Territoriale à Poitiers, puis la 1ère Division Blindée à Trèves en Allemagne. Il fut en 1985-1986 Adjoint au Général Commandant la 1ère Armée, et chargé d’un cours à l’Institut d’Études Politiques de Strasbourg, sur le Thème « Société et Défense ». Le 1er septembre 1986 il devint chef de la Mission Militaire Française auprès du Commandement de l’OTAN en Centre-Europe, à Brunssum aux Pays-Bas.

Promu Général de Corps d’Armée, il prit le 17 décembre 1988 le commandement de la IVème Région Militaire à Bordeaux. En désaccord avec Monsieur Joxe, ministre de la défense, à la fois sur la liberté d’statement des militaires et les conséquences des réductions du budget des armées, il donna sa démission le 28 septembre 1991.

Depuis 1964, à la suite de travaux sur la faune africaine et malgache, il est membre correspondant du Muséum d’Histoire Naturelle.

De 1989 à 1994, il donna à l’Institut d’Études Politiques de Bordeaux un cours sur « la problématique de la défense ». Depuis 1994, son enseignement à la Chambre de Commerce de Bordeaux porte sur « les stratégies militaires et économiques. »

Il a publié de nombreux articles, en France et à l’étranger, sur les problèmes de défense et des recherches ornithologiques. Avec X. Roch, il a signé en 1979, chez E. Baschet, « Liban 1978 ». En 1983 il a publié « L’Avifaune du Gard et du Vaucluse » ; en 1992 « La Paix et la Guerre » aux éditions Critérion.

Titulaire d’un Diplôme d’études supérieures spécialisées de l’Université de Paris II, le général Salvan est marié avec Elvire depuis 1953, père de 5 enfants, grand-père de 14 petits-enfants.

Avant sa dernière blessure, il pratiquait le judo (2 dan), le parachutisme (plus de 600 sauts), le grand fond sur marathon et 100 km (9 heures 27’ à Condom en 1977).

Le Général Salvan est Grand-Officier de la Légion d’Honneur, Commandeur de l’Ordre du Cèdre du Liban, décoré de la Croix d’Honneur en Or de la Bundeswehr et de la Croix de la Valeur Militaire.

 

Etats membres de l’OSCE :

Albanie ; Allemagne ; Andorre ; Arménie ; Autriche ; Azerbaïdjan ; Belgique ; Biélorussie ; Bosnie ; Bulgarie ; Canada ; Chypre ; Croatie ; Danemark ; Espagne ; Estonie ; Etats-Unis, Finlande ; France ; Géorgie ; Grèce ; Hongrie ; Irlande ; Islande ; Italie ; Kazakhstan ; Kirghizistan ; Lettonie ; Liechtenstein ; Lituanie ; Luxembourg ; Macédoine ; Malte ; Moldavie ; Monaco ; Norvège ; Ouzbékistan ; Pays-Bas ; Pologne ; Portugal ; Roumanie ; Royaume-Uni ; Russie ; Saint-Marin ; Saint-Siège ; Slovaquie ; Slovénie ; Suède ; Suisse ; Tadjikistan ; Rép. Tchèque ; Turkménistan ; Ukraine ; Yougoslavie. Plus, pour la coopération, la Corée et le Japon. Pour la coopération méditerranéenne : Algérie ; Egypte ; Israël  ; Jordanie ; Maroc ; Tunisie.

 

Union Européenne :

Etats membres : Allemagne ; Autriche ; Belgique ; Danemark ; Espagne ; Finlande ;France ; Grèce ; Irlande ; Italie, Luxembourg ; Pays-Bas ; Portugal ; Royaume-Uni ; Suède

Etats candidats : Albanie ; Bulgarie ; Chypre ; Estonie ; Hongrie ; Lettonie ; Lituanie ; Macédoine ; Malte ; Pologne ; Roumanie ; Slovaquie ; Slovénie ; Rép.Tchèque ; Turquie.

 

Union de l’Europe Occidentale :

Etats membres : Allemagne ; Belgique ; Espagne ; France ; Grèce ; Italie ; Luxembourg ; Pays-Bas ; Portugal ; Royaume-Uni. Membres associés : Hongrie ; Islande ; Norvège ; Pologne, Rép.Tchèque ; Turquie. Observateurs   :   Autriche   ;   Danemark   ;   Finlande   ;   Irlande   ; Suède. Associés partenaires : Bulgarie ; Estonie ; Lettonie ; Lituanie ; Roumanie ; Slovaquie ; Slovénie.

Alliance Atlantique et OTAN :

Etats membres : Allemagne ; Belgique ; Canada ; Danemark ; Espagne ; Etats-Unis ; France ; Grèce ; Hongrie ; Islande ; Italie ; Luxembourg ; Norvège ; Pays-bas ; Pologne ; Portugal ; Royaume-Uni ; Rép. Tchèque ; Turquie.

Etats candidats : Albanie ; Bulgarie ; Estonie ; Lettonie ; Lituanie ; Macédoine ; Roumanie ; Slovaquie ; Slovénie.

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