Stratégies de la République Islamique d’Iran face à la menace terroriste

S.E. Ali AHANI, Ambassadeur de la république islamique d’Iran à Paris,

Deuxième table ronde
Modérateur : Recteur Armel PECHEUL, Professeur agrégé de droit public
Colloque; La Géopolitique du Terrorisme
Actes du colloque
Le jeudi 11 décembre 2014
Assemblée Nationale

Aujourd’hui, le phénomène du terrorisme, conjugué à la violence et à l’extrémisme, s’est transformé en l’une des préoccupations de la communauté internationale. Ce phénomène ne représente plus une question purement régionale qui ne menacerait que les peuples de la région du Moyen-Orient, mais il est devenu une inquiétude internationale. Bien évidemment, les erreurs de calcul stratégiques de certaines grandes puissances et de gouvernements dans la région, ont joué un rôle déterminant dans l’apparition de ce grave problème international.

L’expérience ainsi que la complexité de la situation après l’émergence d’Al Qaeda et de nouveaux groupes terroristes à l’instar de DAESH, démontrent qu’il est impossible d’instrumentaliser ce type de groupes pour déstabiliser, et renverser certains gouvernements qui ne s’inscrivent pas sur la même ligne que certaines grandes puissances, car plus personne ne pourra être à l’abri des conséquences de l’éruption et du renforcement de ce type de groupe.

La République islamique d’IRAN condamne la violence, l’extrémisme et le terrorisme dans toutes ses formes, et a déjà montré son sérieux dans la lutte contre le fléau du terrorisme par sa coopération sincère avec les gouvernements irakien et syrien dans le combat contre DAESH. L’Iran considère que l’approche de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme doit être construite sur l’interaction, la coopération et la confiance durable entre les pays acteurs régionaux.

D’autre part, opter pour une démarche unique et non discriminatoire peut représenter l’élément essentiel pour la réussite des efforts déployés par la communauté internationale pour lutter contre le terrorisme, la violence et l’extrémisme. Une telle démarche devrait être basée sur deux fondements :

D’abord, les Etats doivent admettre que le terrorisme, la violence et l’extrémisme représentent des menaces communes à tous ceux qui ne rencontrent aucune limite géographique. Dès lors, les citoyens de tous les pays de la planète peuvent potentiellement être victime d’actes violents et terroristes. Les pays et les peuples ne peuvent être encouragés à lutter contre le terrorisme, la violence et l’extrémisme que s’ils acquièrent la certitude de bénéficier des droits et des obligations identiques aux autres et d’avoir un intérêt commun.

D’autre part, il est indispensable de faire preuve d’une réaction non discriminatoire à l’égard de ce phénomène dangereux. Une telle démarche rend indispensable de prendre en compte les racines du terrorisme

Bien évidemment, les racines du développement de la violence, de l’extrémisme et du terrorisme dans différents points du Monde, se trouvent dans l’accroissement des interventions militaires dans d’autres pays, le caractère non démocratique de la gestion du monde et le non respect du droit au développement des pays en voie du développement. Malheureusement la démarche actuelle de la communauté internationale face au phénomène du terrorisme demeure passive et n’accorde que peu d’importance aux véritables racines du mal.
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